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08 déc. 2025

Hébreux 12.12-22

Mis à part les masochistes qui sont des gens très particuliers parce qu’ils prennent du plaisir dans la douleur, les personnes normalement constituées n’aiment pas recevoir des coups de bâtons. Malheureusement et comme le dit si bien Job : « L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler » (Job 5.7 ; LSG).

Bouddha aussi aurait dit : « Souffrir c’est la vie et la vie c’est souffrir ». Souffrir est effectivement le lot de tout être humain et les enfants de Dieu n’en sont pas exempts. Dans le chapitre douze de l’épître aux Hébreux, l’auteur écrit que face à l’épreuve, le croyant peut avoir plusieurs réactions différentes. Premièrement, la prendre à la légère (Hébreux 12.5), c’est-à-dire la rejeter, ne pas en tenir compte ; c’est un peu l’attitude fataliste qui dit : « Tout le monde a des ennuis et moi aussi ». Deuxièmement, il peut se décourager (Hébreux 12.5) et se lamenter en disant : « Mais, qu’est-ce que j’ai donc fait au Bon Dieu pour que cette tuile me tombe sur la tête, alors que je ne la méritais pas ». Troisièmement, il peut aussi supporter l’adversité (Hébreux 12.7) et la considérer sous un aspect positif sachant qu’elle vient de Dieu, dont l’objectif pour tous ses enfants est qu’ils apprennent à vivre d’une manière juste et dans la paix (Hébreux 12.11). Suite à ces déclarations, l’auteur poursuit et dit :

C’est pourquoi : Relevez vos mains qui faiblissent et raffermissez vos genoux qui fléchissent (Hébreux 12.12).

Cette citation est tirée du livre d’Ésaïe. « C’est pourquoi » est l’une des nombreuses transitions utilisées dans les Écritures pour marquer le passage entre l’enseignement d’une vérité et son application pratique dans la vie courante. Il ne suffit pas en effet de posséder le savoir, ni même le dire, encore faut-il le faire. Après avoir longuement expliqué et illustré ce qu’est la vraie foi, l’auteur dit en substance : « Maintenant, foncez ! »

En mentionnant les « mains qui faiblissent et les genoux qui fléchissent », l’auteur utilise encore la course à pied comme métaphore. En effet, quand on court il n’y a pas que les jambes qui sont sollicitées ; l’action des bras est importante parce qu’elle sert à coordonner le mouvement du corps avec le rythme des pas. Or, les bras qui faiblissent sont le premier signe de fatigue d’un coureur. Le second signe est la foulée qui ralentit à cause des genoux qui sont de plus en plus lourds à soulever. La solution est alors de se concentrer sur le but visé, comme le coureur grec en l’honneur de qui on a créé le marathon. Brûlant d’impatience d’annoncer à ses concitoyens la victoire sur les Perses, il a couru aussi vite que possible épuisant jusqu’aux dernières de ses forces, au point où après avoir fait l’annonce de la victoire grecque, il est tombé raide mort.

Aux Israélites découragés par l’état décadent de leur nation et l’annonce du jugement imminent, le prophète Ésaïe leur rappelle la venue du royaume millénaire où ils verront la gloire de Dieu et il ajoute :

Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux chancelants (Ésaïe 35.3).

Le croyant engagé dans la course de la vie chrétienne et qui se sent faiblir peut se ressaisir en agissant à deux niveaux : d’une part : « en gardant les yeux fixés sur Jésus, « qui nous a ouvert le chemin de la foi et qui la porte à la perfection » (Hébreux 12.2) comme l’a dit l’auteur au début de ce chapitre ; et d’autre part, en encourageant les frères et sœurs à faire de même. En effet, précédemment, l’auteur a dit : « encourageons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur » (Hébreux 10.25). Lorsque j’encourage quelqu’un à persévérer, je me parle à moi-même.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 25 2023

Émission du jour | 2 Rois 3.1 – 4.37

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