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Hébreux 2.10-17
On a besoin de personne pour aller au cinéma ou regarder un film à la télé. Cependant, il faut bien admettre que c’est plus agréable d’avoir de la compagnie, ne serait-ce que pour bénéficier d’une présence, mais aussi pour parler et échanger concernant le film ou autre chose. L’homme est un être social et Dieu aussi. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il a créé les anges et les êtres humains.
Je continue de lire dans le chapitre deux de l’épître aux Hébreux.
En effet, Dieu, qui a créé tout ce qui existe et pour qui sont toutes choses, voulait conduire beaucoup de fils à participer à sa gloire. Il lui convenait pour cela d’élever à la perfection par ses souffrances le Prince qui devait leur ouvrir le chemin du salut (Hébreux 2.10).
De toute éternité et dans sa volonté souveraine, l’Éternel veut partager sa personne, qui il est avec des créatures qui puissent l’apprécier ; tel est son objectif, mais le péché s’est mis en travers de sa route et de son plan. Dieu dispose alors de deux solutions, soit régler ce problème, soit abandonner son projet. Mais comme il est fidèle à lui-même, il décide d’envoyer son Fils pour expier et donc ôter le péché de l’homme sur la croix. Notez bien que Dieu est absolument souverain ; il ne prend aucune décision après-coup et n’adopte jamais de solution de rechange car sa volonté et ses désirs correspondent aux décrets qu’il a pris de toute éternité.
L’œuvre que l’Éternel a réalisée en Jésus-Christ est totalement en accord avec qui il est, avec ses attributs comme la sagesse, la sainteté, la justice, la puissance, l’amour et la grâce.
Par le sacrifice du Christ, Dieu résout le problème insoluble qui se pose à lui : comment sauver des hommes abjects et rebelles et comment transformer un mécréant en un saint. Sur le calvaire, Dieu révèle sa haine du péché, sa sainteté qui ne lui permet pas de tolérer la moindre faute, et sa justice inflexible et implacable.
La croix est aussi une démonstration de sa puissance et de son infinitude, car par un seul sacrifice, Jésus a expié toutes les fautes de tous les hommes de tous les temps même si le bénéfice de cette mort n’est attribué qu’à ceux qui acceptent Jésus personnellement comme leur Sauveur. La croix est une démonstration de la grâce de Dieu, car c’est là qu’il offre aux repentants le pardon de leurs fautes et la gloire du ciel sans rien demander en retour. Le rachat et le salut de l’homme sont l’expression de l’amour de Dieu. Jean écrit :
Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle (Jean 3.16).
Pour que Jésus puisse devenir « le Prince qui a ouvert le chemin du ciel à l’humanité », il est né homme, a souffert et il est mort pour être l’auteur de notre salut. Jésus est cent pour cent humain mais ce n’est pas un homme extraordinaire qui a été saisi par Dieu pour accomplir une certaine mission, ce qu’il a fait avec Abraham, Moïse ou David par exemple ; non ! Jésus n’est pas non plus un génie religieux ou un martyr qui a donné sa vie pour une bonne cause ; non ! Il est le Fils éternel de Dieu qui a revêtu notre humanité ; il est donc autant Dieu qu’homme.
Jésus est « le Prince de notre salut ». Le mot traduit par « Prince » (archêgos) signifie littéralement « pionnier ou chef ». Dans le livre des Actes, Jésus est aussi appelé « Prince de la vie » et « Prince et Sauveur » (Actes 3.15 ; 5.31 ; LSG). Le mot « Prince » est utilisé pour désigner le chef de famille, le fondateur d’une ville ou d’une dynastie, ou quelqu’un qui trace le chemin à suivre. C’est un meneur d’hommes, un pionnier, un initiateur, le chef de cordée ou le général qui dirige ses troupes ; il est toujours devant. Jésus est le pionnier de la rédemption et sa vie est la démonstration d’une parfaite obéissance à son Père. Plus loin, l’auteur écrit :
Bien qu’étant Fils de Dieu, il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert. Et c’est parce qu’il a été ainsi amené à la perfection qu’il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur d’un salut éternel (Hébreux 5.8-9).
La vie parfaite que Jésus a menée lui a permis d’accomplir dans tous ses détails la mission de racheter les hommes que Dieu son Père lui a confiée. Chaque événement de sa vie, toutes ses paroles, la façon dont il est mort ont été soigneusement orchestrés depuis toujours dans l’éternité passée et Jésus s’est exactement conformé à tout ce qui lui était demandé, ce qui inclut beaucoup de souffrances. En effet, nous n’obtenons pas la vie éternelle parce qu’il est né d’une vierge ou parce qu’il a vécu une vie impeccable ; nous ne sommes pas sauvés par ses miracles ou ses prédications. En fait, c’est le contraire ; son enseignement me condamne parce que je suis incapable de mettre en pratique les préceptes du Sermon sur la montagne. Non, ce sont ses souffrances sur la croix qui nous ont guéris du péché et sauvés du châtiment éternel. Cependant, Jésus est aussi le modèle que je dois suivre. Jean rapporte qu’il a dit à ses disciples :
Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions. Mais courage ! Moi, j’ai vaincu le monde (Jean 16.33).
Et dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :
Si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c’est là un privilège devant Dieu. C’est à cela que Dieu vous a appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, pour que vous suiviez ses traces (1Pierre 2.20-21).
Jésus a bravé la mort la plus ignoble qui soit, et a triomphé de la mort (1Corinthiens 15.55) et de Satan ; il a ouvert la voie du salut à tous ceux qui placent leur foi en lui et le suivent. Il nous demande simplement de lui faire confiance et il nous conduira à bon port dans l’au-delà au travers du voile de la mort.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.