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Hébreux 3.14-19
Il va sans dire que le but de la publicité est de faire vendre, mais il est tout aussi vrai que son objectif est de tromper le consommateur en vantant les mérites d’un produit par des demi-vérités.
Dès que vous ouvrez le journal du matin, il est question de corruptions et de mensonges. La violence et l’abus d’autrui avec les actes dépravés sont probablement les activités humaines les plus répandues. L’homme décadent est friand de ses vices à commencer par la cupidité, l’amour du fric. Ce boulet empêche beaucoup de personnes de devenir disciples de Jésus.
Un pasteur raconte qu’un jour une femme vient le voir dans son bureau et lui confie qu’elle vit de prostitution, mais comme vendre son corps la dégoûte, elle lui dit : « J’ai besoin d’aide, je suis désespérée ». Le pasteur lui présente alors la personne de Jésus puis lui demande : « Désirez-vous accepter Jésus-Christ comme votre Sauveur et Seigneur ? » Elle répond par l’affirmative car elle n’en peut plus. Puis ils prient ensemble, elle aussi prie car elle semble bien avoir invité Jésus dans sa vie. Puis le pasteur lui demande : « Avez-vous votre carnet d’adresses avec la liste de vos clients ? » « oui ! » répond-elle. Le pasteur enchaîne et dit : « Bon, alors voici ce que maintenant vous devez faire. Si vous avez réellement accepté Jésus comme votre Sauveur et reçu son pardon, et si vous désirez vivre pour lui, brûlons ce carnet et remercions ensemble le Seigneur. » Mais elle, surprise, rétorque : « Mais il vaut beaucoup d’argent, une énorme somme d’argent », ce qui est tout à fait vrai. Elle replace alors son carnet d’adresses dans son sac et dit : « Je ne veux pas brûler ce carnet ; je suppose donc que je ne veux pas vraiment de Jésus, n’est-ce pas ? » Puis, sans dire un mot de plus, elle est partie (John MacArthur, Commentaires sur Hébreux, page 79).
Un jour, quelqu’un vient voir Jésus et lui demande :
Bon Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? (Luc 18.18).
Or cet homme est très pieux et observe méticuleusement les commandements de la Loi. Alors, Jésus lui dit :
Il te reste encore une chose à faire : vends tout ce que tu possèdes, distribue le produit de la vente aux pauvres, et tu auras un trésor au ciel. Puis viens et suis-moi ! Quand l’autre entendit cela, il fut profondément attristé, car il était très riche. En le voyant ainsi abattu, Jésus dit : Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! (Luc 18.22-24).
L’amour de l’argent bien sûr, mais le péché en général est trompeur et un piège pour notre âme.
L’auteur de l’épître aux Hébreux a mis ses lecteurs en garde quand il leur a dit : « qu’aucun d’entre vous ne se laisse tromper par le péché et ainsi ne s’endurcisse » (Hébreux 3.13). Je continue maintenant de lire dans le chapitre trois.
En effet, nous sommes associés au Christ, si toutefois nous conservons fermement, et jusqu’au bout, l’assurance que nous avons eue dès le début (Hébreux 3.14).
Littéralement, le texte dit : « Nous sommes partenaires avec le Messie ». L’auteur revient sur le privilège suprême qui est de faire partie des fils, que Dieu veut conduire à la gloire et faire régner en compagnie de Jésus-Christ. Mais cette bénédiction incommensurable est réservée aux vrais croyants, et la preuve de leur authenticité est qu’ils gardent la foi jusqu’à la fin de leur vie, ce que Calvin appelle « la persévérance des saints ». Ceux par contre qui se disent chrétiens et se comportent même comme tels, mais qui après un certain temps se détournent de Jésus, sont des imposteurs et leur foi est une contrefaçon. Il vaut la peine de répéter que dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :
Ils sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car, s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais de la sorte, il est manifeste que tous ne sont pas des nôtres (1Jean 2.19).
Cela étant bien entendu, il peut arriver qu’à l’occasion de certaines circonstances de la vie, quelqu’un abandonne la foi en Jésus. Mais s’il est un vrai croyant, il finira par se rendre compte qu’il pénètre dans un affreux désert spirituel où l’eau vive manque et où règne la mort.
À un moment donné du ministère de Jésus, plusieurs de ses disciples le quittent et ne l’accompagnent plus. Jésus dit alors aux douze apôtres : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6.66-68). Pierre a tout compris. Il est vrai que souvent, il parle sans réfléchir, mais cette fois-là il a parlé avec foi et sagesse.
Il existe aussi des croyants qui se détournent de la foi parce qu’ils veulent vivre d’une façon contraire à l’enseignement des Écritures ; souvent c’est pour s’adonner à des aventures sexuelles. Cette façon d’agir est très répandue surtout parmi les jeunes à cause de notre société laxiste qui encourage même la débauche au nom d’une sainte liberté, ou sous prétexte qu’il faut que jeunesse se passe ! C’est tragique, surtout que ces comportements engendrent souvent bien des souffrances. Mais si ce sont de vrais croyants, un jour ils reviendront au bercail avec les autres brebis à moins qu’ils ne subissent la discipline du Seigneur auparavant (Hébreux 12.1-13). Ici donc, l’auteur exhorte ses lecteurs à s’attacher à l’assurance qu’ils avaient en Jésus-Christ depuis le jour où ils l’ont accepté comme leur Messie et cela :
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.