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31 oct. 2025

Hébreux 5.1-6

Dans le monde de la politique, l’addition de chapeaux, c’est à dire le cumul des mandats, est comme un jeu mais qui rapporte gros aux participants. Dans l’Israël ancien, il existe une séparation stricte du pouvoir, et le roi ne peut pas être prêtre, par exemple. Ozias qui a régné sur Juda a bien essayé d’ajouter la prêtrise à son palmares, mais ça lui a coûté très cher. Dans le second livre des Chroniques, on lit que :

Lorsqu’il fut devenu puissant, son cœur se gonfla d’orgueil, ce qui entraîna sa perte. Il fut rebelle à l’Éternel son Dieu car il pénétra dans son Temple pour offrir des parfums sur l’autel des parfums. Le grand-prêtre (Azariahou) entra derrière lui accompagné de quatre-vingts prêtres de l’Éternel, qui, avec courage, s’opposèrent au roi Ozias et lui dirent : Ce n’est pas à toi, Ozias, d’offrir l’encens à l’Éternel, mais c’est réservé aux prêtres, descendants d’Aaron, qui ont été consacrés pour cela. Sors du sanctuaire, car tu commets un acte de rébellion et, de par l’Éternel Dieu, cet acte ne sera pas à ta gloire. Alors Ozias, qui tenait un encensoir à la main, se mit en colère contre les prêtres. Au même moment, alors qu’il était là, dans le Temple de l’Éternel, près de l’autel des parfums, la lèpre apparut sur son front en présence des prêtres. Le grand-prêtre (Azariahou) et tous les prêtres le regardèrent et aperçurent des taches de lèpre sur son front. Ils l’expulsèrent immédiatement du Temple, tandis que lui-même se dépêchait de sortir parce que l’Éternel l’avait frappé. Le roi Ozias resta lépreux jusqu’au jour de sa mort et vécut dans une maison d’isolement comme lépreux, tenu à l’écart du Temple de l’Éternel (2Chroniques 26.16-21).

Quand Jésus était parmi nous, il n’a pas cumulé les mandats et pourtant il est le Fils de Dieu. Sur terre, il a exercé le ministère de prophète et c’est seulement après être remonté dans les cieux qu’il a commencé à exercer en tant que grand-prêtre, une charge qu’il conservera à tout jamais, ce que l’auteur va expliquer. Aujourd’hui, Jésus est assis à la droite de la majesté divine où il représente les croyants auprès de son Père et intercède continuellement pour eux. Pendant le millénium, Jésus sera également roi sur le monde entier, mais dans l’éternité toutes les fonctions terrestres cesseront et il sera le Dieu tout-puissant adoré par les siens.

Il faut bien faire la différence entre un prophète et un prêtre. Le premier a un ministère qui vient d’En-Haut puisqu’il apporte un message de la part de l’Éternel au peuple. Par contre pour les prêtres, c’est l’inverse ; ils représentent les Israélites auprès de Dieu et servent de tampon en quelque sorte, entre le Dieu saint et l’homme pécheur. Ils sont, pourrait-on dire, des portiers qui permettent aux hommes d’entrer dans la présence de l’Éternel. Mais pour ce faire, ils sont obligés d’offrir jour après jour et année après année des sacrifices pour apaiser la colère de Dieu contre eux et contre le peuple.

Toutes les religions ont des prêtres, le catholicisme bien sûr, mais aussi certaines branches du protestantisme. L’homme ressent le besoin d’un médiateur entre lui et Dieu, quelqu’un qui le représente et offre des sacrifices pour expier ses fautes. Le christianisme du premier siècle ne possède pas de prêtre visible, ce qui chagrine les Juifs parce qu’ils ne comprennent pas comment ceux qui croient en Jésus peuvent être pardonnés de leurs péchés si personne n’offre de sacrifices et n’intercède pour eux, et comment la Nouvelle Alliance peut-elle être supérieure à l’Ancienne conclue par Moïse, si elle n’a pas de prêtrise.

Les Juifs ont raison de dire qu’un grand-prêtre est nécessaire, et les chrétiens en ont un, seulement il a déjà offert un sacrifice pour les péchés et il n’est pas obligé de le renouveler chaque année, et encore moins chaque jour comme c’était le cas dans le judaïsme avec l’holocauste du matin et du soir. Jésus, lui, a offert sur la croix un seul sacrifice qui satisfait Dieu son Père pour toujours. D’ailleurs au moment de sa mort, le voile qui ferme le Lieu très saint du sanctuaire s’est déchiré de lui-même ouvrant ainsi la voie conduisant à Dieu. Jésus a donc accompli ce qu’au travers les siècles la multitude des prêtres israélites n’a jamais pu faire. Et depuis la résurrection du Christ, non seulement le système lévitique et tous les rituels ne sont plus nécessaires, mais pour ceux qui les pratiquent encore, ils sont une entrave à la foi qui sauve.

Nous avons au ciel un grand-prêtre qui est agréé par Dieu parce qu’il est parfait tout comme le sacrifice qu’il a offert. En effet, même si les croyants sont eux-mêmes des prêtres (1Pierre 2.5, 9), puisqu’ils ont un accès direct auprès du Père, il n’est pas possible à l’un d’entre eux d’officier au ciel devant Dieu pour le bénéfice de quiconque ici-bas. Seul Jésus peut faire cela parce qu’il a expié tous les péchés jamais commis depuis celui d’Adam et Ève jusqu’au dernier à la fin des temps.

Cependant, en tant que prêtres, les croyants peuvent et doivent prier les uns pour les autres et aussi offrir à Dieu des prières d’adoration, d’actions de grâces et d’intercession. Plus loin, l’auteur écrit :

Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom (Hébreux 13.15).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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