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Hébreux 6.16 – 7.2
Quand j’étais enfant, mes parents m’ont enseigné que je ne pouvais compter que sur moi-même et sur la famille. Comme ils ne connaissaient pas de véritables croyants, ils avaient raison dans la mesure où dans notre société occidentale, comme d’ailleurs dans toutes les autres, la fourberie est la norme. C’est plus qu’évident en politique et dans le monde des affaires où de temps en temps, la corruption rampante et des abus de confiance flagrants entraînent l’effondrement des bourses mondiales. Que le mensonge règne partout est compréhensible puisque le monde est « sous la coupe du diable » (1Jean 5.19). Et Jean rapporte que Jésus a dit du diable qu’il « est meurtrier… qu’il n’y a pas de vérité en lui, et lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8.44). La duplicité et l’hypocrisie sont tellement répandues que la suspicion règne partout et nous faisons une sorte de psychose de la méfiance.
Dans le domaine religieux aussi, la fourberie est monnaie courante, les imposteurs sont légions et souvent, ils sont à la fois trompés et trompeurs. La grande question est donc « Qui croire ? »
Tous les auteurs sacrés bien sûr et l’épître aux Hébreux en particulier montrent que nous pouvons faire entièrement confiance à Dieu pour plusieurs raisons. D’abord, parce que personne n’est aussi grand que lui et on sait qu’il ne peut pas mentir ; ensuite, il n’a aucun des travers humains et vise toujours des objectifs nobles, dignes de sa personne. En troisième lieu, on peut lui faire confiance parce que dans son alliance avec Abraham, il n’a pas hésité à « prêter serment par lui-même. » Effectivement, dans le chapitre six de l’épître aux Hébreux, l’auteur écrit :
Lorsque Dieu fit sa promesse à Abraham, il prêta serment par lui-même, car il ne pouvait pas jurer par un plus grand que lui… En effet, les hommes prêtent serment par un plus grand qu’eux. Le serment leur sert de garantie pour mettre fin à toute contestation. De même, voulant donner aux héritiers de ce qu’il avait promis une preuve plus forte encore du caractère irrévocable de sa décision, Dieu a garanti sa promesse par un serment (Hébreux 6.13, 16-17).
Sous le régime de l’Ancienne Alliance, on jure sur l’autel des holocaustes ou au nom de Dieu, et nul ne met en doute que ce serment sera honoré. Bien que Dieu ne mente pas et que sa Parole soit suffisante, il condescend à prêter serment en jurant par lui-même afin de donner davantage d’assurance à Abraham et à ceux qui comme moi sont lents à croire. L’Éternel donne ainsi la preuve la plus absolue qu’il ne reviendra pas sur ce qu’il a dit.
Il a juré au père Abraham qu’il tiendra ses promesses et en particulier qu’il aura une descendance nombreuse et puissante. Il lui a dit :
Je multiplierai à l’extrême le nombre de tes descendants et je te donnerai d’être à l’origine de diverses nations ; des rois même seront issus de toi (Genèse 17.6).
Par contre, vis-à-vis des croyants, Dieu s’est engagé d’une toute autre manière. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit que le gage que Dieu nous donne est le Saint-Esprit. Je lis deux passages :
Et c’est encore Dieu qui nous a marqués de son sceau, comme sa propriété, et qui a mis dans notre cœur son Esprit comme acompte des biens à venir. – C’est cet Esprit qui constitue l’acompte de notre héritage en attendant la délivrance du peuple que Dieu s’est acquis (2Corinthiens 1.22 ; Éphésiens 1.14 ; comparez 2Corinthiens 5.5).
Soit dit en passant que dans le grec moderne, le mot pour « engagement » que Paul utilise (arrabôn) désigne une bague de fiançailles. La présence du Saint-Esprit nous est donc accordée comme arrhes, comme gage, comme preuve absolue que Dieu accordera la vie éternelle à tous ceux qui placent leur espérance en Jésus-Christ.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.