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07 janv. 2026

Jacques 1.14-18

D’une manière générale et pour une majorité d’individus, la vie est une succession d’épreuves avec quelques éclaircies de bonheur ici et là ; en d’autres mots, c’est pas la joie. Tous les auteurs sacrés reconnaissent que la condition de l’homme n’est pas brillante parce qu’il est souvent éprouvé d’une manière ou d’une autre. Par contre, ces mêmes auteurs s’opposent violemment à l’idée que Dieu puisse tenter l’homme à mal faire ; il sauve l’homme du péché en Jésus-Christ mais ne l’incite jamais à pécher. Pourtant, dans le second livre de Samuel, on lit que « l’Éternel se mit de nouveau en colère contre les Israélites et il incita David à agir contre leurs intérêts en lui suggérant l’idée de faire le recensement d’Israël et de Juda » (2 Samuel 24.1). Cette action de David est coupable parce qu’elle sous-entend qu’il a davantage de foi en sa puissance militaire que dans le secours que peut lui apporter l’Éternel. Au premier abord, il semble donc que Dieu pousse David à mal faire. Cependant, dans le passage parallèle du premier livre des Chroniques, on lit que : « Satan se dressa contre Israël et il incita David à faire le recensement d’Israël » (1 Chroniques 21.1). Le mystère s’épaissit. En réalité, Dieu ne tente personne, mais il donne parfois au diable le soin de le faire.

Les Écritures nous donnent très peu d’éclairage sur les rapports que l’Éternel et Satan entretiennent parce qu’ils ne nous concernent pas directement et ne nous regardent pas. Cependant, tout comme Dieu permet à Satan d’affliger et de tenter Job, il lui donne carte blanche pour inciter David à recenser ses troupes. C’est un châtiment à l’encontre de David parce qu’il a commis une faute grave, mais le texte ne la révèle pas.

L’évangile selon Matthieur raconte qu’après avoir été baptisé et avant de commencer son ministère, Jésus est emmené dans le désert par le Saint-Esprit afin d’y être tenté par Satan. Après avoir jeûné pendant quarante jours et quarante nuits, Jésus qui est alors physiquement très affaibli, doit affronter le diable, et à un moment donné de ce combat singulier, Jésus dit à Satan :

Tu ne forceras pas la main du Seigneur, ton Dieu ou en d’autres mots : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu (Matthieu 4.7).

En réalité, comme Jésus ne possède pas une nature portée à faire le mal, comme moi, on peut dire qu’il n’y a pas en lui de crochet pour le péché, ce qui le rend invulnérable à la tentation. Il s’en suit que le diable n’a pas de prise sur lui et pas la moindre chance de réussir à le faire tomber. Jean rapporte qu’un jour, Jésus a dit à ses disciples :

Je ne m’entretiendrai plus beaucoup avec vous, car il vient, le Prince de ce monde ; sur moi il n’a aucun pouvoir (Jean 14.30 ; JER).

Jésus ne peut pas succomber au mal parce qu’il est absolument pur et parfait ; le but de la tentation par Satan est de prouver sa sainteté une bonne fois pour toutes, juste avant qu’il ne débute son ministère.

Durant la première moitié du siècle dernier, dans certains pays, quand on construit un pont de chemin de fer et juste avant qu’il soit traversé par un train, on le teste en y faisant rouler côte à côte deux locomotives suivies de leurs wagons de marchandises lourdement chargés. On n’essaie évidemment pas de faire en sorte que le pont s’écroule, mais on veut au contraire prouver qu’il peut résister à des conditions extrêmes.

Je continue de lire dans le premier chapitre de l’épître de Jacques.

Que personne, quand il est tenté, ne dise : “ C’est Dieu qui me tente. ” Car Dieu ne peut pas être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne (Jacques 1.13 ; Autre).

Jacques s’adresse aux Juifs persécutés pour les mettre en garde contre une réaction mauvaise toujours possible face à l’épreuve qu’ils subissent. En effet, ils pourraient dire : « ce qui nous arrive est la faute de Dieu ! », ce qui l’accuserait d’être coupable de faire le mal. La tendance naturelle de l’être humain est d’accuser quelqu’un d’autre pour ses écarts de conduite ou pour ses malheurs en général. Déjà dans le jardin d’Éden, quand l’Éternel demande à l’homme fautif : « Aurais-tu mangé du fruit de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? » Adam répond : « C’est la femme que tu as placée auprès de moi ». Et quand Dieu confronte Ève, elle répond : « C’est le Serpent qui m’a trompée » (Genèse 3.11-13).

Souvent, les hommes blâment Dieu pour les catastrophes naturelles, mais la plupart du temps, c’est de leur propre faute, car dans leur arrogance ils s’installent où bon leur semble pour satisfaire leur bien-être et leur convoitise sans tenir compte des conséquences de leurs actions. La Californie est un endroit de rêve, mais il y a souvent des tremblements de terre et les scientifiques nous avertissent qu’un jour une partie de cet État va tomber dans la mer, mais nul ne s’en soucie et tout le monde adopte l’attitude désinvolte : « après moi le déluge ! » (La marquise de Pompadour à Louis XV). Dans le livre des Proverbes, on lit que « la stupidité de l’homme pervertit sa voie, et c’est contre l’Éternel que son cœur s’irrite » (Proverbes 19.3 ; LSG). Comme c’est bien dit !

Jacques avertit donc les croyants juifs que s’ils viennent à fléchir d’une manière ou d’une autre, ils sont sans excuse, car chacun est responsable de ses actes et de ses échecs. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D’ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d’en sortir pour que vous puissiez y résister (1Corinthiens 10.13).

Aucun être humain ne peut échapper à la tentation. En fait et comme je l’ai déjà dit, même le Seigneur Jésus dans son humanité a été tenté par le diable. Il est donc vain et même blasphématoire d’essayer d’attribuer la responsabilité de ses fautes à Dieu, car il est tout à fait impossible qu’il puisse être tenté par le mal, et il ne souhaite jamais la chute de quiconque. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :

Dieu est lumière et il n’y a aucune trace de ténèbres en lui (1Jean 1.5).

La nature du mal est fondamentalement et absolument étrangère à Dieu. Il n’est jamais vulnérable au mal et il est complètement insensible à ses assauts. Dieu est conscient du mal mais le mal ne l’atteint pas, tout comme les rayons du soleil qui balaient un dépotoir ne sont pas affectés par les ordures. Dieu est inaccessible au péché et ne saurait en subir l’attrait. Il ne peut pas plus tenter qu’être tenté. Cependant, parce qu’il est omniscient et par l’incarnation de Jésus-Christ, Dieu comprend la tentation humaine, aussi peut-il secourir ceux qui sont tentés (Hébreux 2:18; 4:15).

Dieu est à jamais séparé de tout ce qui est inférieur à sa sainteté pure et parfaite. Cette vérité concernant le Dieu unique et vrai est souvent exposée dans les Écritures mais ne se trouve dans aucune religion. Par exemple, en parlant de l’Éternel, le prophète Habakuk écrit :

Tu as les yeux trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l’iniquité (Habakuk 1.13).

Étant donné que les dieux des sectes et des croyances païennes sont des créations humaines d’inspiration démoniaque, ils reflètent les faiblesses, les manquements et les excentricités de ceux qui les ont fabriqués. Voilà pourquoi, par exemple, les dieux des mythologies grecque et romaine sont extraordinairement puérils, capricieux, mesquins et même franchement méchants. On leur attribue une puissance surnaturelle, mais elle est dépourvue de l’extrême sagesse et de la vertu parfaite qui devraient accompagner une telle puissance, qui de toute façon n’existe pas. Non seulement ces faux dieux font le mal, mais ils incitent aussi leurs sujets mortels à toutes sortes de vices. Tout en exerçant un contrôle anarchique et immoral sur les êtres humains, ces soi-disant divinités ont des sautes d’humeur. Comme ces faux dieux sont le fruit de l’imagination corrompue de leurs créateurs, ils ne peuvent que refléter la dépravation humaine.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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