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Jean 19.17-42
Depuis l’aube de l’humanité, les drames sont monnaie courante. Ils sont individuels, familiaux et parfois à l’échelle nationale ou internationale ce qui change le cours de l’Histoire.
L’apôtre Jean raconte le plus grand drame de toute l’humanité : la condamnation de Jésus. Il a comparu devant deux grand-prêtres et les autorités religieuses juives puis devant Pilate. Ce procès est très détaillé et construit en 7 scènes où on voit le gouverneur faisant les allées et venues entre Jésus qui est à l’intérieur du palais, et les chefs religieux qui sont au-dehors.
D’abord, et à l’extérieur, Pilate reçoit Jésus et essaie de comprendre l’accusation qui est portée contre lui. Il l’emmène à l’intérieur et l’interroge. puis il sort à nouveau et propose de le relâcher, mais sans résultat. Alors, il rentre une nouvelle fois dans son palais et décide de faire flageller Jésus. Puis, il le fait à nouveau sortir en espérant que cette brutalité émouvra le peuple, mais ça ne marche pas. Il retourne à l’intérieur et est de plus en plus mal à l’aise. Finalement, il sort une dernière fois et essaie encore de libérer Jésus, mais il se heurte à une foule déchaînée, dont la haine a été attisée par les religieux. Dans ce procès, Jean montre clairement que Pilate condamne Jésus à mort tout en le sachant et en le déclarant innocent.
L’ironie et les phrases à double sens occupent une place importante dans ce récit :
-En signe de dérision vis-à-vis des religieux, Pilate présente plusieurs fois Jésus comme leur roi. Mais sans le savoir, il proclame la vérité haut et fort.
-Les accusateurs du Seigneur ont refusé de pénétrer à l’intérieur du palais romain afin de ne pas se souiller rituellement; par contre, ils respirent la haine et le meurtre.
-Avant d’aller prendre le repas de fête et manger l’agneau de la Pâque, ils font en sorte que le véritable Agneau Pascal soit sacrifié.
De guerre lasse, le texte dit : « Pilate le leur livra pour qu’il soit crucifié ». À ce moment crucial de l’histoire humaine, Jésus va au supplice. Il est le sacrifice parfait qui va expier mes fautes et les vôtres si vous l’acceptez comme votre Sauveur. Pour Dieu, la croix est l’endroit où sa justice implacable a parfaitement été satisfaite et sa sainteté affirmée. Après l’exécution de Jésus, le trône de l’Éternel, qui jusqu’alors était un feu dévorant devient le trône de la grâce, un lieu de miséricorde, où le pénitent trouve le pardon et la vie éternelle. Pour le croyant, la croix est l’endroit où Jésus a expié ses fautes. L’apôtre Pierre écrit :
Il a pris nos péchés sur lui et les a portés dans son corps, sur la croix (1Pierre 2.24).
La présence de Jésus sur terre signifiait la fin du royaume de Satan. Il ne fait aucun doute que le diable est à l’origine de la trahison du Seigneur, mais voulait-il qu’il aille à la croix ? Les actions irrationnelles de Satan font partie du mystère du mal. Il connaît les prophéties et savait que la croix scellerait son jugement final et qu’il perdrait par là les droits qu’il a acquis sur l’humanité quand Adam et Eve l’ont écouté. Il savait qu’il perdrait aussi l’emprise qu’il a sur l’homme à cause de sa culpabilité vis-à-vis de Dieu et de la mort qui est la conséquence du péché. Je lis un passage :
Jésus a réduit à l’impuissance, par la mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable (Hébreux 2.14).
L’oeuvre que Jésus-Christ a accompli sur la croix est sans pareille dans tout l’univers car c’est la pièce maîtresse du plan de Dieu pour racheter une humanité déchue. Voilà pourquoi il est important de bien réfléchir avant de mettre Jésus de côté en le plaçant au même niveau que n’importe quel autre dirigeant religieux. Le Nouveau Testament nous met en garde contre la négligence à l’égard des réalités spirituelles (Hébreux 2.3).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.