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07 mai 2024

Job 16.1 – 17.16

Depuis toujours, l’humanité est confrontée au problème du mal qui demeure un vrai casse-tête chinois pour les philosophes et un mystère pour les théologiens. Ce qui est sûr est qu’on ne peut l’ignorer parce que la misère, la corruption, la violence et les calamités sont présentes partout et jusque devant notre porte. Cette situation a forcé les hommes à essayer de donner un sens aux événements tragiques de leur vie. Pendant des millénaires, on a voulu croire que le monde fonctionne selon la logique de la rétribution divine immédiate : le méchant est puni et le juste est récompensé. À partir du Moyen-Âge, on a commencé à changer d’optique et fait davantage porter la responsabilité du mal à Satan qui devient omniprésent ainsi qu’une explication facile de la présence du mal dans le monde, facile si on ne réfléchit pas aux implications. En effet, si le diable est à l’origine du mal, c’est que l’univers est dirigé par un dieu bon et un autre méchant et ils sont de forces égales. Ce point de vue ainsi que celui de la rétribution immédiate se côtoient encore dans un grand nombre de systèmes religieux.

Au 20e siècle, notre civilisation athée a donné naissance à la psychologie moderne qui déclare l’homme foncièrement bon et réduit le mal commis par les scélérats à un simple manque de connaissances. Il suffit donc de dire à ces impies comment ils doivent se comporter et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes, du moins c’est ce qui était prévu. Selon cette optique et comme l’information circule librement et constamment, nous devrions être entrés dans un nouvel Éden. À chacun de juger si ce point de vue explique le mal commis par les hommes.

Pendant que je discute, le pauvre Job est dans la décharge publique, assis aux premières loges pour étudier le problème du mal, depuis que des vagues de malheurs ont déferlé sur lui. Ses amis venus le réconforter ne trouvent rien d’autre à dire que de l’accuser d’être un grand pécheur devant l’Éternel et donc responsable de ses maux. Alors bien sûr, leurs discours font bondir le pauvre homme qui n’a pas l’intention de se laisser faire. Comme ses trois amis veulent absolument avoir raison, ils se livrent avec Job à un bras de fer verbal afin de lui imposer leur vision du monde. La lutte est sans merci et les empoignades de mots féroces, mais ces affrontements qui n’auraient jamais dû avoir lieu se terminent toujours par un match nul. Éliphaz vient d’envenimer une situation déjà tendue par un nouveau discours où il a dit plus de la même chose mais avec davantage de hargne. Surpris par ce deuxième assaut, Job sort l’artillerie lourde et riposte.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 25 2023

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