- Chemins de vie
- Émissions
- Joël
- Joël 2.26 – 4.1
Joël 2.26 – 4.1
Les textes de loi définissent les dommages et intérêts comme des indemnités dues par le responsable d’un délit en réparation du préjudice qu’il a causé ; ça n’a rien de bien mystérieux sauf quand c’est l’Éternel qui dit à son peuple repentant :
Oui, je vous dédommage pour les années qu’ont dévorées les sauterelles, criquets, grillons et vol de sauterelles ma grande armée que j’ai envoyée contre vous (Joël 2.25).
Ces paroles signifient que dans sa miséricorde, Dieu est comme le père de l’enfant prodigue de la parabole de Jésus ; il est constamment sur le qui-vive guettant le retour de son enfant désobéissant, prêt à lui pardonner. C’est le même Dieu qui frappe, qui panse et qui guérit.
L’annonce comme quoi l’Éternel va dédommager le royaume de Juda à cause de la destruction que les sauterelles ont semée, me fait penser à l’avant dernier chapitre du livre de l’Apocalypse qui met en scène ce qui se passera après le règne de mille ans de Jésus sur terre. L’apôtre Jean écrit :
Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’existait plus. Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d’auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis une forte voix, venant du trône, qui disait : Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux ; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. Alors celui qui siège sur le trône déclara : – Voici : je renouvelle toutes choses. Il ajouta : – Écris que ces paroles sont vraies et entièrement dignes de confiance (Apocalypse 21.1-5).
Dieu dit : « Voici : je renouvelle toutes choses ». Et effectivement, un jour il fera beaucoup mieux que remettre cet univers à ses normes initiales, puisqu’il va en créer un autre qui sera très différent de celui que nous connaissons, car le mal sous toutes ses formes aura disparu. Tous les rachetés habiteront le royaume des cieux pour l’éternité et constitueront ce que le Nouveau Testament appelle « l’épouse ou fiancée de l’Agneau », c’est-à-dire de Jésus-Christ (Apocalypse 19.7 ; 21.9).
Je ne sais pas vous, mais moi je ne suis pas tellement satisfait de mes accomplissements ; je n’ai jamais vraiment été ce que j’aurais voulu être et cela dans tous les domaines de ma vie. J’ai même un dossier dans mes archives qui a pour titre « Échecs ». Quel que soit le chapeau que je porte et la fonction que j’occupe : enfant, voisin, ami, mari, père de famille, oncle, cousin, neveu, parrain, frère, membre d’église, serviteur, conseiller, enseignant, prédicateur, et j’en oublie, je laisse toujours à désirer. Ça me rappelle quand j’étais au collège, un souvenir pas très agréable parce que l’évaluation des profs était presque toujours la même : « peut mieux faire ». C’était sans doute vrai mais plus facile à dire qu’à faire. Déçu de mes résultats et frustré par mes limitations, c’est avec espérance que je regarde l’avenir quand Dieu remettra mon compteur à zéro et que je ne traînerai plus de boulets aux pieds. Alors, dans la présence du Seigneur, je serai enfin parvenu à la hauteur de ce que je devrais être. Cette félicité est déjà envisagée par le prophète Joël.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.