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Jonas 1.10 – 2.1
Les êtres humains sont solidaires les uns des autres pour le meilleur et pour le pire ou si vous préférez : « on est tous dans le même bateau », une expression qui convient parfaitement à la situation des matelots qui croient faire un voyage sans histoires toutes voiles dehors vers l’Espagne, mais voilà, ils sont en compagnie de Jonas. Alors, à peine ont-ils atteint la pleine mer que celle-ci se déchaîne avec une telle violence que tout espoir de sauver sa vie semble perdu. Sentant que cette tempête est d’origine surnaturelle, ils ont recours à une vieille pratique païenne habituelle ; ils tirent à la courte paille et le sort tombe sur Jonas ; c’est lui qui est la cause de cette calamité. Je continue de lire dans le premier chapitre du livre de Jonas.
Il leur apprit qu’il s’enfuyait loin de la présence de l’Éternel. Aussi ces hommes furent-ils saisis d’une grande crainte et lui dirent : Pourquoi as-tu fait cela ? (Jonas 1.10).
Mis devant les faits, Jonas n’essaie pas de cacher la raison de son voyage. Les matelots sont blêmes et disent : « Mais comment as-tu pu faire une chose pareille ? » Cette question qui n’en est pas une exprime l’horreur devant la désobéissance insensée du prophète qui pour eux revient à une conduite criminelle. Le comportement de Jonas contraste avec celui des matelots païens qui ont un sentiment religieux très profond et sont choqués par la témérité de Jonas qui ose fuir loin de la présence de son Dieu. De toute évidence, ils n’ont aucun mal à croire la parole de Jonas qui leur a dit que l’Éternel contrôle la mer, surtout que sa puissance est reconnue par les peuples païens. Les matelots se sentent très mal car ils se rendent compte que d’une certaine manière ils sont complices avec Jonas puisque indirectement, ils l’aident à fuir en dirigeant le bateau vers Tarsis.
Jonas n’essaie pas d’expliquer les raisons de sa désobéissance car elle n’a plus d’importance maintenant que le baril de poudre a explosé. En effet, la situation a pris une très sale tournure car les marins n’ayant pas la possibilité d’apaiser ce Dieu redoutable et tout-puissant, ils sont dans le même bateau que Jonas, au sens propre, mais aussi au sens figuré puisqu’ils vont partager le châtiment de leur hôte indésirable. Quant à Jonas, il doit aussi se sentir mal dans ses sandales et même être rouge de honte parce que lui, prophète de l’Éternel, il est réprimandé par des païens idolâtres.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.