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28 avril 2026

Jonas 3.4-10

Imaginez quelqu’un, qui sous le règne d’un roi Louis, va de place en place annonçant la destruction imminente de Paris. On l’aurait arrêté en moins de deux et alors tout aussi vite on lui aurait tranché la tête ou bien jeté dans une oubliette à tout jamais. C’est ce que le prophète Jonas risque en parcourant les rues de la ville royale de Kalah au sud du triangle de Ninive. En fait c’est sans doute ce qu’il souhaite car il préfère qu’on le fasse taire ou bien qu’aucun habitant ne lui prête la moindre attention, afin que le châtiment de Dieu tombe sur l’agglomération de Ninive et la raye de la carte.

Je continue de lire dans le troisième chapitre du livre de Jonas.

Jonas entra dans la ville et commença par y marcher toute une journée en proclamant : Dans quarante jours, une catastrophe viendra sur Ninive ! (Jonas 3.4).

Jonas arrive en vue de l’agglomération de Ninive et la première ville à se présenter à lui est Kalah (aujourd’hui Nimroud) où on a retrouvé les restes de quatre palais magnifiques. Cette ville (comparez Genèse 10.11) est située dans l’angle formé par le fleuve Tigre et son affluent, le Zab.

Après avoir fait les places de Kalah, Jonas doit parcourir de vastes espaces cultivés avant d’arriver à la prochaine ville. Comme je l’ai déjà dit, on en connaît certaines mais pas toutes.

Jonas annonce « une catastrophe », un terme qui est généralement utilisé pour décrire la destruction de Sodome et Gomorrhe. En d’autres mots, l’Éternel a l’intention de faire subir à Ninive le même sort que les villes maudites. Or à lire ce récit, on constate que la ruine de toutes les villes de la vallée de Siddim, et de Sodome et Gomorrhe en particulier, fut complète puisque les seuls survivants furent Lot, le neveu d’Abraham ainsi que ses deux filles. Si l’Éternel n’a pas envoyé un prophète à Sodome, c’est probablement parce que Lot y résidait et assumait ce rôle. De plus, Dieu a fait connaître à Abraham ses intentions et lui a donné l’occasion d’intercéder pour ces villes. Dans un cas comme dans l’autre, l’Éternel donne une chance de salut aux coupables.

Jonas se déplace d’un endroit à l’autre et annonce un message qui ne pourrait pas être plus simple et il ne donne aucune explication. Il ne s’embarrasse ni du pourquoi ni du comment ; il ne dit pas non plus qui il est ni d’où il vient. Il s’en tient strictement à la menace que Dieu lui a ordonné de faire tout en espérant que personne n’en tiendra compte. Il dit littéralement : « Encore quarante jours et Ninive est renversée ». Il utilise un participe passé comme si dans sa vision prophétique il voyait le triangle de Ninive détruit et totalement en ruines. Par sa concision, le message de Jonas est sec comme un coup de trique, froid comme du métal et brutal comme la lame de la guillotine. Cependant, cette menace est soumise à condition et ne va pas s’appliquer automatiquement au grand chagrin de Jonas. Si les Assyriens se repentent, Dieu reviendra sur sa décision de les anéantir.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 04 2023

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