- Chemins de vie
- Émissions
- Jude
- Jude 1.7-8
Jude 1.7-8
Il y a l’homme qui dit qu’il a vu l’homme qui a vu l’ours. On est pas certain qu’il y ait un ours mais c’est quand même fort possible. Dans ce même ordre d’idée, il y a l’historien juif Eusèbe (265-340) qui rapporte dans ses écrits (praeparatio evangelica) qu’un certain Philo de Biblos (64-141) rapporte dans son « histoire de la Phénicie » que l’écrivain phénicien Sanchuniathon du deuxième millénaire avant notre ère écrit: « La vallée de Siddim sombra et devint un lac dégageant sans cesse des vapeurs et dépourvu de poissons, exemple de vengeance et de mort pour le sacrilège ». Ce qui nous intéresse dans tout ça, est la vallée de Siddim parce qu’elle est mentionnée trois fois dans un chapitre du livre de la Genèse, et qu’au fond de cette plaine se trouvait un ensemble de cinq villes. Je lis un passage: « Il arriva [..] que quatre rois firent la guerre à Béra, roi de Sodome, à Birsha, roi de Gomorrhe, à Shineab, roi d’Adma, à Shéméber, roi de Tseboïm et au roi de Béla, c’est–à–dire Tsoar. Ces derniers rassemblèrent leurs troupes dans la vallée de Siddim que recouvre aujourd’hui la Mer morte » (Genèse 14.1-3). Peu de gens connaissent l’existence de la vallée de Siddim, par contre, qui n’a pas entendu parler de Sodome et Gomorrhe?
Un jour, cette vallée avec au moins quatre villes, fut précipitée dans une crevasse par un grand tremblement de terre. Les détails sont flous mais on croit savoir qu’un affaissement de terrain libéra des forces volcaniques qui sommeillaient sous la vallée dans ses profondeurs. Ce cataclysme est alors accompagné d’explosions gigantesques, d’éclairs de bitume enflammé, de dégagements de gaz et de soufre ainsi que d’un immense brasier. Sodome et Gomorrhe et deux autres villes sont réduites en cendres. La cinquième, Tsoar, est épargnée par l’Éternel parce que Loth, le neveu d’Abraham, s’y est réfugié (Genèse 19.20-23). En 1951, un savant américain (Jack Finegan) confirme cet événement et le situe à environ 19 siècles avant notre ère.
A l’ouest de la rive méridionale de la Mer morte, il y a une petite crête de 45 mètres de haut sur 15 km de long, direction nord-sud, et qui va vers le désert du Néguev. Cette crête est presque exclusivement constituée de cristaux de sel, ce qui au soleil lui donne autant de brillant qu’un diamant. Les Arabes l’appellent « Djebel Ousdoum », un très vieux nom où s’est conservé le radical du mot Sodome.
Selon certains, les ruines de Sodome et Gomorrhe (Bab edh-Dhra et Numeira) se trouvent au sud-est de la Mer morte en Jordanie, mais le recoupage des témoignages littéraires, géologiques et archéologiques, permet de conclure que les villes de la vallée de Siddim sont situées dans une zone à présent recouverte par des eaux qui envahirent lentement la partie méridionale de ce qui est aujourd’hui la Mer morte. Le livre de la Genèse le confirme puisque comme je l’ai dit, il est écrit que les rois se rassemblèrent « dans la vallée de Siddim que recouvre aujourd’hui la Mer morte » (Genèse 14.3).
Jude a déjà illustré le jugement de Dieu contre les impies avec deux exemples tirés des écrits de Moïse et qui sont: la première génération d’Hébreux sortis d’Égypte qui mourut dans le désert, et d’autre part, les anges déchus qui s’unirent à des femmes humaines et qui sont enchaînés dans les ténèbres en attendant leur jugement final. Sa troisième illustration porte sur Sodome et Gomorrhe ainsi que deux autres villes voisines (Adma; Tseboïm) qui avec Tsoar, constituaient les villes de la vallée de Siddim. Je continue la lettre de Jude
Les habitants de Sodome, de Gomorrhe et des villes voisines se sont livrés de la même manière (que les anges) à la débauche et ont recherché des relations sexuelles contre nature. C’est pourquoi ces villes ont été condamnées à un feu éternel, elles aussi, et servent ainsi d’exemple.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.