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Lamentations 1.19 – 3.66
Parmi les actes de guerre, les villes rasées font partie d’une routine bien rodée, mais plus que d’autres, certaines destructions marquent les esprits, comme Hiroshima et Nagasaki qui, en 1945 furent vaporisés par des engins nucléaires. Cela ne veut pas dire que dans le monde antique, on ne savait pas déjà rayer une ville de la carte. C’est ainsi que Jérusalem, où l’Éternel a pourtant choisi d’établir son nom, est à terre, en ruines.
En utilisant des images frappantes et le genre littéraire de la lamentation funèbre, Jérémie sait exprimer avec force la détresse du peuple de Dieu devant la ville sainte en proie aux flammes, la destruction du Temple de Dieu et l’exil des habitants qui n’ont pas péri. Cependant, le prophète rend honneur à Dieu pour sa justice. Le premier chapitre du livre des Lamentations se termine par une prière de Jérusalem personnifiée qui dit :
Fais donc venir le jour que tu as annoncé, et que mes ennemis deviennent comme moi ! Oh oui, tiens compte de leur méchanceté, et traite-les comme tu m’as traitée pour punir mes forfaits (Lamentations 1.21-22).
Ces paroles remarquables de la part de Jérusalem qui reconnaît que son châtiment est mérité, sont à la fois l’expression d’une sincère repentance et une imprécation. Autant la ville sainte accepte et se soumet au châtiment divin, autant elle réclame l’application de la même règle à tous ses ennemis, Babylone en tête. Ce n’est pas un cri de vengeance mais un humble appel à Dieu afin que justice soit faite.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.