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- Lévitique 14.46 – 15.33
Lévitique 14.46 – 15.33
Une fois mort, on est mangé par les vers ou les bactéries, mais déjà de leur vivant, les êtres humains sont la proie de tas de choses. Je ne parle pas des loups ou des requins encore que, mais des hommes véreux qu’on trouve dans tous les domaines, et bien sûr des maladies. En fait, même nos biens sont rongés par des souris ou des moisissures. C’est d’ailleurs pour cette raison que les règles de pureté de la loi de Moïse s’intéressent de près à ces problèmes ainsi qu’à leur solution tant du point de vue religieux que pratique. Le chapitre 14 du Lévitique donne la liste des rites à suivre pour la purification d’un lépreux guéri ainsi que la conduite à tenir quand des vêtements ou une maison sont attaqués par des moisissures ou des lichens. La vie horrible que mène un lépreux, les affections de tous ordres et les catastrophes naturelles sont la conséquence de la malédiction de Dieu qui pèse sur la création. Chacun d’entre nous vit dans un corps périssable et dans un monde contaminé par le mal sous multiples formes. Mais le jour vient où le Créateur donnera à tous ses enfants un corps de résurrection, et créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre peuplés par des êtres parfaits. En attendant, les pourritures qu’elles soient sur des vêtements, des objets ou des maisons montrent que le péché de l’homme a des répercussions directes sur son environnement, et c’est aussi ce qu’affirme souvent l’Ancien Testament.
Les guérisons opérées par le Seigneur Jésus authentifiaient sa personne et son message; elles étaient la preuve qu’il est venu délivrer l’humanité de ses fautes en même temps que de la maladie, qui au fond n’est jamais que le symptôme du péché. En effet, bien que les chapitres 13 et 14 traitent des affections terribles et souvent incurables, le pire n’est pas la maladie physique, mais la capacité quasi illimitée de l’homme à faire le mal. Il possède un coeur aussi dépravé qu’un égout infecte. Je n’exagère pas. Dans le livre de la Genèse, on lit :
L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal (Genèse 6.5).
Et l’apôtre Paul, probablement le plus grand des chrétiens qui n’a jamais existé, écrit :
Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ce que je suis par nature. Vouloir le bien est à ma portée, mais non l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je veux, mais le mal que je ne veux pas, je le commets. Lorsque je veux faire le bien, je découvre cette loi : c’est le mal qui est à ma portée (Romains 7.18, 19, 21).
Alors que la lèpre est surtout contagieuse par contact, les impuretés de mon coeur se transmettent bien plus facilement. En effet, chacun d’entre nous influence constamment ceux avec qui il est en relation, qu’il le veuille ou non, parce qu’il est impossible de ne pas communiquer et influencer. D’une certaine manière, je vis ma vie chez toi et tu vis la tienne chez moi. Il s’en suit que l’homme a le potentiel de corrompre et détruire tout ce qu’il touche ou qui est autour de lui. Beaucoup d’hommes qui ont marqué leur temps le confirment. Le poète allemand Goethe a écrit : « Il n’y a aucune faute que je ne pourrais moi-même commettre ». Le comte de Maistre, homme politique, écrivain et philosophe français, grand défenseur de la Providence divine, a déclaré : « Je ne sais pas ce qui se trouve dans le cœur d’un pervers, seulement ce qu’il y a dans un cœur vertueux et c’est effrayant » !
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.