- Chemins de vie
- Émissions
- Lévitique
- Lévitique 18.17 – 19.16
Lévitique 18.17 – 19.16
Dieu ne craint pas d’appeler un chat : « un chat ». C’est ce qui fait que dans les Ecritures, il n’est pas rare de trouver des passages osés ou sordides. C’est ainsi que le chapitre 18 du Lévitique ne conviendrait pas tellement comme sujet de conversation autour d’un repas de famille. Il donne en effet beaucoup de détails sur toutes les relations sexuelles illicites selon la loi de Moïse. Je continue à lire le texte.
Tu n’auras pas de relations sexuelles à la fois avec une femme et sa fille ; tu n’épouseras ni la fille de son fils, ni celle de sa fille, car elles sont ses proches parentes et ce serait une infamie. Tu ne prendras pas pour autre épouse la sœur de ta femme, car tu provoquerais des rivalités entre elles en ayant des relations avec la sœur, tant que ta femme est en vie (Lévitique 18.17-18).
Dans le premier cas, la sentence est la peine capitale; dans le deuxième, où quelqu’un épouserait deux sœurs, il n’y a aucun châtiment de prévu, sans doute parce qu’à cause des rivalités entre les sœurs, le climat à la maison va être tellement pourri que ce sera déjà un enfer perpétuel. Jacob, l’ancêtre fondateur, père de 12 fils chefs de tribus, a fait cette amère expérience qui est racontée dans le livre de la Genèse. Cependant, le mariage avec la sœur de l’épouse défunte est permis. Par contre, je rappelle que d’une manière générale, il est interdit d’épouser la veuve de son frère. La différence entre ces deux belle-sœurs tient au fait que dans l’antiquité, les familles se groupaient autour du nom, or un homme est beaucoup plus proche de la veuve de son frère que de la sœur de son épouse; c’est à cause de cette proximité sentimentale que cette union est interdite. Cependant et comme je l’ai déjà évoqué la dernière fois, si la veuve de son frère n’a pas d’enfant, ça change tout et c’est la loi du lévirat qui entre en jeu. Dans ce cas précis, le devoir d’un homme est d’épouser sa belle-sœur, c’est à dire la veuve sans enfant de son frère décédé. Avant de quitter le thème de l’inceste, il faut noter que la loi de Moïse ne défend pas le mariage entre cousins germains, ce qui était par contre proscrit par les anciens Romains.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.