- Chemins de vie
- Émissions
- Lévitique
- Lévitique 21.16 – 22.25
Lévitique 21.16 – 22.25
Etre prêtre aujourd’hui dans une société sécularisée n’est pas vraiment une position bien en vue ou une situation qui fait des jaloux. Par contre, en Israël, les prêtres étaient la crème de la crème et à ce titre, jouissaient d’une grande considération de la part du peuple. Ne dit-on pas : « A tout Seigneur tout honneur ! » Oui, sans doute, mais il faudrait ajouter à cette affirmation qu’avec la grandeur, le haut rang et la notoriété, vient aussi une plus grande responsabilité et surtout, on exige davantage du prêtre, car il doit adhérer, obéir et se conformer à des règles plus strictes que le simple « homme du rang » israélite. C’est bel et bien ce que dit la loi de Moïse. Je continue à lire jusqu’à la fin du chapitre 21 du livre du Lévitique.
Puis l’Éternel s’adressa à Moïse en ces termes : — Parle à Aaron et dis-lui : Aucun homme parmi tes descendants, dans toutes les générations, qui serait atteint d’une malformation corporelle ne s’approchera pour offrir l’aliment de son Dieu. En effet, sont exclus du service tous ceux qui ont une infirmité : quelqu’un qui est aveugle ou boiteux, qui est défiguré ou qui a des membres disproportionnés, qui est estropié de la jambe ou du bras, bossu ou nain, affligé d’une tache blanche sur l’œil, qui a la gale, des plaies purulentes ou les testicules écrasés. Aucun descendant du prêtre Aaron ayant une malformation n’offrira à l’Éternel les sacrifices consumés par le feu ; du moment qu’il a une malformation en lui, il ne s’approchera pas pour offrir les aliments de son Dieu. Il pourra consommer l’aliment de son Dieu, les offrandes saintes et très saintes, mais il ne s’avancera pas jusqu’au voile et ne s’approchera pas de l’autel, à cause de sa malformation ; ainsi il ne profanera pas mes lieux saints, car moi, l’Éternel, je les rends saints. Moïse transmit ces paroles à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites (Lévitique 21.16-24).
Ici nous est donc donné une liste partielle des difformités corporelles qui excluent un descendant de la famille d’Aaron du sacerdoce. À notre époque, un tel énoncé ne serait pas de bonne mise. Mais le thème du Lévitique qui est la sainteté, ne se plie pas aux points de vue humains; Dieu et Moïse ne cherchent pas à se faire élire à un poste de haut fonctionnaire. Les ministres du culte israélite devaient être sans défaut corporel visible ou connu, tout comme les animaux offerts en sacrifice à l’Éternel. Il y a plusieurs raisons à cela. La première est que Dieu est saint ce qui veut dire qu’il n’accepte pas le tordu, le biscornu ou l’a-peu-près. La seconde est que Dieu est parfait tout comme Jésus-Christ qui s’est présenté à la fois en tant que grand-prêtre parfait et sacrifice parfait. Les anomalies petites, moyennes et grandes, tout comme la maladie, renvoient au péché, car elles en sont la conséquence, et entraînent de ce fait une disqualification rituelle. Tout, dans la fonction sacerdotale, même dans les formes extérieures, doit être digne du Dieu trois fois saint donc parfait du moins en apparence, et donc éveiller dans l’esprit des adorateurs le sentiment de la perfection. Cependant, Dieu ne laisse pas pour compte les descendants d’Aaron qui sont affligés d’une infirmité ou d’un défaut physique; ces hommes et leur famille, sont expressément autorisés à vivre de ce sacerdoce qu’ils ne peuvent exercer. Des exclusions analogues à l’exercice du culte existaient aussi chez les Grecs et les Romains. Ces ordonnances sont toutes prononcées devant le peuple, représenté par ses chefs, car elles concernent toute la nation. Tout homme de la famille sacerdotale qui n’est pas en parfaite santé ou qui ne jouit pas de toutes ses facultés naturelles ou qui a une tache quelconque visible ne peut s’approcher du sanctuaire. Les infirmités et les anomalies données ici ne sont pas exhaustives; ce ne sont que quelques exemples. D’ailleurs les rabbins ont étendu cette liste et énuméré jusqu’à cent quarante tares qui disqualifient quelqu’un de la prêtrise. Ici, la loi de Moïse fait une nouvelle fois une distinction entre les différents degrés de sainteté dont sont dotés le peuple, les ministres du culte et le grand-prêtre. Ces règles qui établissent une discrimination bien nette entre divers groupes de gens, sert à marquer la distance qui sépare l’Éternel des Israélites, pourtant le peuple choisi.
Dans le cadre de l’Ancienne Alliance, les règles de pureté rituelle étaient une image de la sainteté morale. Seule cette dernière subsiste sous la Nouvelle Alliance tandis que tout ce qui relève du rituel a disparu avec la venue de Jésus. Aujourd’hui, les véritables croyants sont tous considérés comme prêtres, ce qui veut dire que dans tous les domaines de la vie, dans leurs relations et leur discipline personnelle, il doivent se comporter de manière à être dignes de leur Seigneur. Comme pour les Israélites sous le régime de l’Ancienne Alliance, les croyants doivent respecter des normes de conduite.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.