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- Lévitique 25.8 – 55
Lévitique 25.8 – 55
Le chanteur britannique John Lennon a composé une chanson à grand succès qui s’appelle « Imagine ». Je l’aime beaucoup parce qu’elle fabrique un monde idyllique qui me fait penser à ce que Dieu avait en vue pour notre planète au moment de la Création, et qu’il réalisera un jour. L’une des caractéristiques de cet idéal se trouve dans la loi de Moïse; il s’agit de l’année sabbatique pour la terre qui pendant 365 jours environ appartient à tous, riches et pauvres, étrangers et autochtones. Il est question de l’année sabbatique dans le chapitre 25 du Lévitique. Ce repos obligatoire de la terre est une bénédiction pour les indigents qui ont ainsi les mêmes privilèges que les propriétaires; ils peuvent librement aller récolter ce qui a poussé tout seul. Cela dit, ce sabbat a surtout un objectif pédagogique; tous les six ans, l’Eternel veut rappeler à Israël le grand principe énoncé dans ce chapitre et qui est : « Le pays m’appartient et vous êtes chez moi des étrangers et des immigrés ». Les Israélites n’étaient pas les vrais propriétaires du pays de Canaan, seulement les gérants. Selon la Loi, sur les sept jours d’une semaine, il y a un jour qui appartient à l’Eternel; c’est le sabbat hebdomadaire, dicté par la Loi à l’homme pour son bien. Son origine remonte à la création quand, après avoir façonné l’univers pendant six jours, Dieu s’est reposé le septième. Comme le sabbat hebdomadaire est pour le bien de l’homme, l’année sabbatique est pour le bénéfice de la terre. Pendant six ans, l’Eternel donne des récoltes abondantes à son peuple, mais la septième année lui appartient. Il rappelle ainsi aux Israélites qu’ils ne sont que locataires, et que c’est lui le vrai propriétaire.
La mise en friche de la terre tous les six ans doit créer chez l’Israélite un esprit de dépendance, de confiance, et de reconnaissance envers Dieu, mais aussi de compassion et de générosité envers autrui. Cependant, les Israélites n’observeront ce sabbat que s’ils ont une foi vivante en l’Éternel. Or l’histoire du peuple de Dieu est essentiellement une suite de désobéissances quasi constantes, et d’après l’historien juif Josèphe, Israël n’a jamais véritablement observé le sabbat de la terre.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.