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- Lévitique 6.5-6 + 2.1-12
Lévitique 6.5-6 + 2.1-12
La loi c’est la loi et nul n’est censé ignorer la loi. De telles affirmations font penser au couperet d’une guillotine. Il en est ainsi de toutes les lois des pays civilisés; pour les autres c’est plutôt la loi de la jungle qui prévaut. En Israël, la loi de Moïse réglait minutieusement tous les détails du culte qui devait être offert à l’Eternel. Dieu veut qu’on agisse convenablement et en bon ordre. Soir et matin par exemple, les prêtres devaient offrir un holocauste pour tout le peuple et quand arrivait l’heure de l’holocauste du matin, il fallait nettoyer l’autel et se débarrasser des cendres grasses, résidu de l’holocauste de la veille. Dans le service du tabernacle et plus tard du temple, rien n’est laissé au hasard et au gré de la volonté humaine.
Au fil des siècles, le nombre de prêtres israélites augmenta considérablement et c’est pourquoi le roi David les divisa en 24 classes. Durant les semaines de grandes solennités, ils officiaient tous ensemble, mais d’ordinaire il n’y avait qu’une seule classe de service pour la semaine ; le changement s’effectuait le jour du sabbat, avant l’holocauste du soir (1 Chronique 24.1-19 ; 2 Rois 11.5,9 ; Antiquités 7.14.7). Seules 4 classes de sacrificateurs revinrent de l’exil babylonien avec Zorobabel (Esdras 2.36-39), mais les 24 furent reconstituées (Luc 1.5,9). Un tirage au sort désignait qui devait accomplir chaque devoir du service sacré. Dans l’évangile selon Luc, on apprend que Zacharie fut préposé par le sort à offrir le parfum ce jour là, mais ce fut la seule fois de sa vie où il eut le privilège d’accomplir cette tâche très solennelle. En effet, en raison de leur grand nombre tous les prêtres n’avaient pas cet honneur. Comme je l’ai déjà dit, les prêtres devaient s’acquitter de leurs devoirs autour et à l’intérieur du tabernacle, aussi appelé sanctuaire, en étant revêtus de leurs vêtements sacrés, et ils n’avaient pas le droit de les porter ailleurs que dans leurs fonctions officielles. Je décris brièvement ces vêtements. Ils portaient un caleçon allant depuis les reins jusqu’aux cuisses; ils se revêtaient ensuite de leur tunique, ajustée au corps, d’une seule pièce, sans couture, atteignant (du moins aux époques tardives) les chevilles, et serrée sur les reins par une ceinture brodée de couleurs symboliques ; enfin, ils mettaient une sorte de bonnet. Tous ces habits étaient de fin lin (Exode 28.39-42 ; Antiquités 3.7.1-3). Aux cérémonies religieuses, prêtres et lévites revêtaient souvent un éphod de lin, mais ce n’était pas imposé.
Une fois leur service terminé, les prêtres devaient donc se changer et remettre leurs habits ordinaires, des vêtements de ville en quelque sorte, sauf que les Israélites se trouvaient en plein désert. Que ce soient les cendres déposées dans un endroit rituellement pur ou le port de vêtements sacrés pour tout ce qui est lié au culte de l’Eternel, ces règles strictes avaient pour but d’enseigner aux Israélites la distinction entre le sacré et le profane, ce que être saint veut dire, et de préparer le peuple de Dieu à la venue du Messie qui remplacerait par son propre sacrifice tout le cérémonial compliqué et contraignant de la loi de Moïse.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.