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18 nov. 2026

Malachie 3.13-16

Certains fardeaux sont trop lourds à porter tout seul. Quand je me trouve dans une telle situation, il est précieux d’avoir un ami, un confident avec qui je me sente libre de partager ce qui me pèse. Dans le livre de l’Ecclésiaste, on lit :

Mieux vaut être à deux que tout seul. […] Et si l’un tombe, l’autre le relève, mais malheur à celui qui est seul et qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aider à se relever (Ecclésiaste 4.9-10).

Oui mais encore faut-il trouver la bonne personne à qui se confier. Je me souviens que quand j’ai commencé à faire confiance à Jésus-Christ, il y avait des sujets et j’avais des questions qui me tracassaient mais dont je n’osais pas parler à Dieu de peur de l’offenser. Maintenant, je sais combien j’étais ridicule puisque de toute façon Dieu sait tout d’avance. Dans le psaume 139, le roi David écrit :

Éternel, tu me sondes et tu me connais. Quand je suis assis et quand je me lève, tu le sais. De loin, tu discernes tout ce que je pense. Tu sais quand je marche et quand je me couche, et tous mes chemins te sont familiers. Bien avant qu’un mot vienne sur mes lèvres, Éternel, tu sais déjà tout ce que je vais dire (Psaumes 139.1-4).

Dieu a les épaules larges ; il ne considère pas que de venir se plaindre à lui c’est commettre une faute. Au contraire, il l’accepte très bien parce que ce qu’il veut avant tout c’est entrer en contact avec ses créatures même si cette relation est parfois houleuse. On constate d’ailleurs que l’Éternel ne fait aucun reproche à Moïse ou à Job qui pourtant se sont parfois comportés comme des saules pleureurs. Job commence sa longue complainte en maudissant le jour de sa naissance (Job 3) puis il va très loin; il tape très fort dans ses propos et dans la façon dont il s’exprime. Non seulement Dieu écoute sans broncher, mais après avoir gentiment repris son fidèle serviteur, il dit aux trois faux amis de Job :

Je suis très en colère […], car contrairement à mon serviteur Job, vous n’avez pas parlé de moi avec droiture (Job 42.7).

À l’époque de Malachie, les Israélites mécontents de l’Éternel ne jouent pas cartes sur table ; ils ne vont pas se plaindre devant lui avec sincérité de cœur, mais ils sont animés d’un mauvais esprit, un esprit de rébellion. Ils murmurent entre eux et complotent contre Dieu en quelque sorte.

Dans sa petite épître, Jude parle aussi de sinistres individus qui sont de la même trempe que les impies de l’époque de Malachie. Jude écrit :

Voici, le Seigneur va venir avec ses milliers d’anges pour exercer son jugement sur tous, et pour faire rendre compte, à tous ceux qui ne le respectent pas, de tous les actes qu’ils ont commis dans leur révolte et de toutes les insultes que ces pécheurs sacrilèges ont proférées contre lui. Ces hommes-là sont d’éternels mécontents, toujours à se plaindre de leur sort, et entraînés par leurs mauvais désirs. Ils tiennent de grands discours et flattent les gens pour en tirer profit. […] Ils causent des divisions, ils sont livrés à eux-mêmes et n’ont pas l’Esprit de Dieu (Jude 14-16, 19).

Sous le ministère du prophète Ésaïe, certains Israélites sont déjà comme ceux de l’époque de Malachie car ils disent :

Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? Pourquoi nous humilier, si tu n’y prends pas garde ? (Ésaïe 58.3).

Mais l’Éternel rétorque :

Au jour où vous jeûnez, vous traitez vos affaires et vous exploitez tous vos ouvriers, vous passez votre jeûne en procès et querelles et en frappant du poing avec méchanceté. Ce n’est pas par des jeûnes, comme ceux d’aujourd’hui, que vous ferez entendre vos prières là-haut ! Est-ce cela le jeûne auquel je prends plaisir ? Est-ce cela un jour où l’homme s’humilie ? S’agit-il de courber la tête comme un jonc et de vous étaler sur le sac et la cendre ? Pouvez-vous appeler cela un jour de jeûne que l’Éternel agrée ? (Ésaïe 58.3-4).

Ensuite, Dieu explique comment l’honorer par un jeûne qu’il agrée. Il dit :

Le jeûne qui me plaît est celui qui consiste à détacher les liens de la méchanceté, à délier les courroies de toute servitude, à mettre en liberté tous ceux que l’on opprime et à briser toute espèce de joug. C’est partager ton pain avec ceux qui ont faim, et offrir l’hospitalité aux pauvres sans abri, c’est donner des habits à celui qu’on voit nu, ne pas te détourner de ton prochain. Alors, comme l’aurore, jaillira ta lumière, ton rétablissement s’opérera bien vite. Oui, alors la justice marchera devant toi, et la gloire de l’Éternel sera l’arrière-garde (Ésaïe 58.6-8).

Celui qui vénère véritablement Dieu dans son cœur l’adore en esprit et en vérité ; il aime sa parole, désire le servir, lui obéir et le louer. Il le révère dans sa personne, reconnaît sa grandeur, son immensité et sa toute puissance, « car écrit l’apôtre Paul dans son épître aux Romains (1.20) depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres » (Romains 1.20). Mais ce n’est pas du tout ainsi que les rebelles d’antan et d’aujourd’hui considèrent Dieu.

Je continue maintenant de lire dans le chapitre 3 du livre de Malachie.

Vos propos contre moi sont durs, dit l’Éternel, et vous, vous demandez : “ Quels propos avons-nous proférés contre toi ? ” (Malachie 3.13).

Comme je l’ai déjà dit, ici commence le sixième et dernier oracle de Malachie (Malachie 3.13-21).

Les mauvais éléments du peuple persistent à lasser l’Éternel par leurs discours et apposent leur cachet sur ce qu’ils ont déjà dit, en l’occurrence :

Quiconque fait le mal est bien vu de l’Éternel. Il a plaisir à ces gens-là. Ou bien encore : – Où est le Dieu de la justice ? (Malachie 2.17).

Ils prétendent toujours qu’en tant qu’agent moral, Dieu dirige très mal le cours de ce monde. Et comme précédemment, ces impies sont totalement insensibles à leurs péchés ou feignent de l’être, et ils refusent de reconnaître qu’ils tiennent des propos méprisants à l’égard de l’Éternel. Alors, ils jouent la comédie, ils font la sainte-n’y-touche et demandent : « qui ça, nous, mais qu’est-ce qu’on a dit de mal » ?

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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