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Malachie 3.9-12
Les personnes bien éduquées ont des bonnes manières, c’est très connu. Ils évitent de dire quoi que ce soit qui puisse blesser ; ils ne sont jamais brusques et toujours compréhensifs. Ils savent danser autour de la vérité qui fâche et bien l’arrondir afin de la rendre digeste. Cette sorte de préciosité convient très bien dans les salons de la haute société, mais de toute évidence ce ne sont pas des lieux que l’Éternel fréquente car il est plutôt carré et va droit au but quand il s’exprime. Je continue de lire dans le chapitre trois de Malachie.
Vous êtes sous le coup d’une malédiction parce que tout ce peuple, vous tous, vous me volez (Malachie 3.9).
Littéralement, le texte dit : « Vous êtres maudits avec la malédiction, vous me trompez, la nation tout entière ». Dans ce verset, le pronom « me » est emphatique : « vous ME volez ». De toute évidence, Dieu est furieux contre son peuple. Heureusement que précédemment il a dit :
Moi, je suis l’Éternel et je ne change pas. À cause de cela, fils de Jacob, vous n’êtes pas exterminés (Malachie 3.6 ; auteur).
Comme le Temple est la maison de Dieu, le refus des Israélites de contribuer pleinement à son fonctionnement équivaut à voler Dieu. Plus loin, on lit que pour punir son peuple, l’Éternel envoie des insectes dévorer leurs récoltes (Malachie 3.11 ; 2.2 ; Aggée 1.6), ce qui correspond à l’une des nombreuses malédictions de la loi de Moïse. Dans le livre du Deutéronome, on lit :
Vous sèmerez beaucoup de grains dans vos champs, mais vous ferez de maigres récoltes, car les sauterelles auront tout dévasté. Vous planterez des vignes et vous y travaillerez, mais vous n’en boirez pas le vin, et vous n’aurez rien à y récolter, car les chenilles auront tout dévoré. Vous posséderez des oliviers sur tout votre territoire, mais vous n’en récolterez même pas assez d’huile pour enduire votre corps, car vos olives seront tombées avant d’être mûres (Deutéronome 28.38-40).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.