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Marc 15.1 – 15.36
Clovis (466-511) est important pour les français parce qu’il est le premier roi qui a réussi à unir les différentes tribus des Francs. Un jour on lui a lu l’évangile à haute voix et quand il a entendu entendit l’injustice dont Jésus fut victime, il fut profondément touché et aurait déclaré : Quel dommage que je n’aie pas été présent avec mes soldats ! Après trois ans de ministère auprès de son peuple, Jésus est maintenant entre les mains de ses ennemis, tous ses disciples qui lui avaient juré fidélité ont pris la fuite; l’un d’eux l’a trahi et un autre l’a renié. Tout semble perdu et l’avenir du nouveau mouvement que Jésus voulait initier est totalement obscurci, sauf que tout est en train de se dérouler exactement selon le plan de Dieu. Les chefs des Juifs ont jugé Jésus pour blasphème et les Romains vont le crucifier pour trahison. Mais son exécution imminente est conforme à la volonté du Père. Tout va désormais aller très vite. L’action soutenue de l’évangile selon Marc arrive à son paroxysme; c’est Dieu qui fait tout et la mise à mort de son Fils bien-aimé était son dessein de toute éternité, car il est écrit, dans le Nouveau Testament, que Jésus est l’agneau immolé depuis la fondation du monde (1Pierre 1.19-20). Je commence à lire le chapitre 15.
Dès l’aube, les chefs des prêtres tinrent conseil avec les responsables du peuple, les spécialistes de la Loi, et tout le Grand-Conseil. Ils firent enchaîner Jésus, l’emmenèrent et le remirent entre les mains de Pilate (Marc 15.1).
Les mauvaises langues des théologiens libéraux ont longtemps proclamé que Pilate n’a jamais existé. Mais en juin 1961 on découvre en Israël dans l’amphithéâtre de Césarée une inscription qui dit: « Tibère, Ponce Pilate, Préfet de Judée [Tiberieum, (Pon)tius Pilatus,(Praef)ectus Juda (eae)] ». On sait maintenant que l’empereur Tibère nomme Ponce Pilate au poste de magistrat impérial en l’an 26 (jusqu’en 36). C’est un gouverneur sévère et avant tout un homme politique, motivé par des considérations pragmatiques plutôt que par la justice. Il demeurait habituellement au bord de la Méditerranée et ne venait à Jérusalem que lors des fêtes juives pour maintenir l’ordre.
Les chefs religieux livrent Jésus entre les mains des Romains parce qu’eux seuls pouvaient mettre à mort un criminel.
Le procès, habituellement tenu en public, commençait par une mise en accusation par le plaignant, suivie d’un interrogatoire par le magistrat et du témoignage de l’accusé et des autres témoins. Lorsque toutes les dépositions étaient faites, le magistrat consultait habituellement ses conseillers juridiques et prononçait ensuite la sentence, qui devrait être exécutée immédiatement. On ne cherchait pas midi à 14 heures en ce temps-là. Donc, Pilate va suivre le processus normal surtout que toutes les décisions du tribunal romain reposent sur lui.
Comme il méprise les Juifs, il n’est pas prêt de confirmer la sentence des religieux, et veut entendre la cause lui-même. Seule une des accusations qui avaient été portées contre Jésus mérite son attention, à savoir sa soi-disant revendication d’être roi, ce qui est une trahison contre César, crime punissable de mort.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.