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Marc 4.15-41
Au début de l’été, les champs de maïs sont luxuriants. Par contre, les grains qui ne sont pas tombés dans la bonne terre donnent des plants stériles en bordure du chemin, brûlés par le soleil dans la pierraille, ou étouffés par les ronces dans le caniveau. La nature est une bonne illustration de ce qui se passe dans le monde spirituel où le semeur est Dieu, la semence est sa Parole et la terre est le coeur de l’homme. Je continue à lire dans le chapitre quatre de l’évangile selon Marc.
Certains hommes se trouvent « au bord du chemin » où la Parole a été semée : à peine l’ont-ils entendue que Satan vient arracher la Parole qui a été semée en eux. Puis, il y a ceux qui reçoivent la semence « sur le sol rocailleux » : quand ils entendent la Parole, ils l’acceptent aussitôt avec joie, mais ils ne la laissent pas prendre racine en eux, car ils sont inconstants. Que surviennent des difficultés, ou la persécution à cause de la Parole, et les voilà qui abandonnent tout. D’autres reçoivent la semence « parmi les ronces » : ce sont ceux qui écoutent la Parole, mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu’elle est étouffée par les soucis de ce monde, l’attrait trompeur des richesses et toutes sortes d’autres passions qui pénètrent en eux. Enfin, il y a ceux qui reçoivent la semence « dans la bonne terre » : ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit : un grain en donne trente, un autre soixante, un autre cent (Marc 4.15-20).
Il est utile de rappeler que Jésus a raconté l’histoire du semeur à la foule mais il n’en donne la signification qu’à ses disciples. Son explication ne veut pas dire qu’il existe quatre sortes de personnes figées dans un état ou dans un autre, mais bien plutôt que chacun d’entre nous, à un moment donné de la vie, est représenté par l’un de ces quatre terrains. Je peux être indifférent aux réalités spirituelles, trop occupé pour m’en soucier, ou ne pas vouloir me soumettre au Seigneur. La question est donc de savoir si je veux être une bonne terre, et comment la devenir. Comme je l’ai déjà dit, cette parabole a trois niveaux: le semeur, la semence et les terrains qui s’emboîtent l’un dans l’autre comme des poupées russes (baboutchka). Le premier est le semeur, le deuxième est la semence qui est mue d’une puissance extraordinaire, car il faut que le diable vienne en personne et l’enlève du chemin où elle pousserait même dans ce sol ingrat. Cette parole, lorsque l’on consent à l’écouter, ne peut pas nous laisser indifférent. Sa puissance de vie est telle qu’elle va lever au beau milieu des pierres, en plein dans les épines et même en bord de route. Certes, sa vie sera de courte durée, mais elle lèvera quand même.
La parabole du semeur n’a pas vraiment pour objectif de nous parler de Dieu ni même de sa Parole, mais bien plutôt de l’état intérieur des auditeurs. Cependant, cette histoire ne nous autorise pas à catégoriser, étiqueter et placer ceux qui n’obéissent pas à la vérité de Dieu dans une petite boîte, très étroite, car qui peut dire qu’ils ne seront pas touchés un jour par la grâce de Dieu?
il y a ceux qui reçoivent la semence « dans la bonne terre » Le mot pour « bonne » signifie intellectuellement honnête. Il a donné : calligraphie, la belle écriture, en français.
Annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu, c’est comme semer dans diverses sortes de terrains. Depuis la première venue de Jésus, le royaume est en grande partie voilé devant l’opposition satanique et l’incrédulité des hommes. Mais malgré cela, le règne de Dieu s’implante chez ceux qui acceptent le message de Jésus, et son règne se manifeste par une fécondité spirituelle individuelle. Mais quand le Seigneur reviendra, le royaume de Dieu sera publiquement établi sur terre dans une gloire indescriptible. Il y aura alors une abondante récolte d’âmes.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.