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Marc 7.20 – 8.27
Quelques fois on entend quelqu’un dire qu’il aurait voulu être présent quand tel ou tel événement a eu lieu. Eh bien les disciples de Jésus ont eu l’immense privilège d’assister à tous ses enseignements. Oui, mais encore fallait-il qu’ils les comprennent. Je continue à lire dans le chapitre sept de l’évangile selon Marc.
Lorsque Jésus, laissant la foule, fut rentré à la maison, ses disciples lui demandèrent de leur expliquer le sens de cette image. Il leur répondit : — Ainsi, vous aussi, vous ne comprenez pas ? Ne saisissez-vous pas ce que je veux dire ? De tout ce qui vient du dehors et pénètre dans l’homme, rien ne peut le rendre impur. Tout cela, en effet, ne va pas dans son cœur, mais dans son ventre, et est évacué par les voies naturelles. Jésus déclarait par là même que tous les aliments sont purs (Marc 7.17-19).
Etre disciple du Seigneur n’est pas de tout repos. Ici encore, ils se font tirer l’oreille parce qu’ils sont lents à comprendre.
Le ventre n’est pas un agent moral; c’est un peu comme un lion mangeur d’hommes, comme il ne possède pas de sens moral, on ne peut pas lui reprocher de dévorer un indigène. En disant : Jésus déclarait par là même que tous les aliments sont purs, Marc fait un commentaire. En affirmant que la faute vient de l’intérieur, Jésus donne un coup de patte aux rabbins qui enseignaient le contraire. Il dit aussi que les lois alimentaires de l’Ancien Testament qui avaient pour but pédagogique d’enseigner le respect de la distinction entre le pur et l’impur sont dorénavant suspendues.
Je continue.
Et Jésus ajouta : — Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, c’est du cœur de l’homme que proviennent les pensées mauvaises qui mènent aux adultères, aux activités sexuelles illicites, aux meurtres, aux vols, aux désirs insatiables pour ce qui appartient à quelqu’un d’autre, aux méchancetés ; à la tromperie, au vice non dissimulé, l’avarice envieuse et jalouse à l’égard des biens d’autrui, la parole injurieuse ou diffamante contre Dieu ou les hommes, l’orgueil avec mépris d’autrui, et la folie de l’insensibilité morale et spirituelle. Tout ce mal sort du dedans et rend l’homme impur (Marc 7.20-23).
La tournure grammaticale explique le processus par lequel l’homme se souille. Ce sont les mauvaises pensées que le cœur génère qui s’unissent à la volonté pour produire de mauvaises paroles et de mauvaises actions. Le catalogue de fautes que Jésus présente comprend 12 éléments : six actions individuelles répréhensibles, suivies de six mauvaises dispositions. Jésus déplace le centre d’attention qui était sur les rites externes et souligne le besoin de chaque être humain de purifier son cœur. Le psalmiste écrit :
Lave-moi de mon péché ! Purifie-moi de ma faute ! Purifie-moi avec un rameau d’hysope et je serai pur ; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. Ô Dieu ! crée en moi un cœur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé (Psaumes 51.4, 9, 12).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.