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Matthieu 4.23 – 5.1
La chasse est matière à controverses. Ce sport déclenche souvent des émotions fortes. Soit, il est l’objet d’une grande dévotion, soit, au contraire, le sujet de vives critiques, surtout de la part de ceux qui aiment se promener dans la campagne. Il n’en est pas ainsi de la pêche qu’on perçoit comme une occupation tranquille prisée par ceux qui aiment la paix. En effet, quel mal peut-il y avoir à taquiner le goujon ? Et puis les gens qui s’adonnent à la pêche ont des qualités appréciables. Déjà, il faut être patient, car le poisson, et le gros en particulier, n’est pas toujours décidé à mordre. Bien sûr, les professionnels utilisent des filets, mais une fois lancés, il faut attendre et espérer, car ce n’est pas tous les jours qu’ils font une pêche miraculeuse. De plus, ce n’est pas un métier de tout repos surtout lorsqu’on travaille à partir d’une simple barque. Au contraire, c’est une dure façon de gagner sa vie qui a d’ailleurs été immortalisée par Ernest Hemingway dans son chef d’œuvre Le vieil homme et la mer.
Les pêcheurs ont besoin de patience et de persévérance pour exercer leur art. S’ils ramènent les filets vides ici, ils vont ailleurs continuant inlassablement à pêcher, soutenus par la foi qu’ils finiront bien par prendre quelque chose. Ceux qui au début du 1er siècle travaillaient dans le lac de Galilée étaient des hommes habitués à la vie dure, à souffrir, à travailler d’arrache-pied, de jour comme de nuit, par beau temps ou par grisaille. Ils étaient totalement à la merci du bon vouloir des poissons et des éléments : le vent, la mer, le temps. Cette dépendance faisait qu’ils étaient humbles. Par grande tempête, ils se rongeaient les ongles à attendre prenant leur mal en patience. Les pêcheurs professionnels de Galilée étaient des hommes habitués à la souffrance, à dépendre de la nature, dotés d’humilité, de patience, de foi et de persévérance, toutes de solides qualités. Il n’est donc pas étonnant que ce soit le long des berges du lac de Galilée que Jésus est allé pour appeler ses premiers disciples, ceux qui deviendront ses apôtres. Ils avaient l’arrière-plan nécessaire pour devenir des pêcheurs d’hommes une fois formés à l’école du Christ.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.