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Michée 5.3-14
Je connais au moins une chansonnette qui tourne le nom de Jésus, en fait du petit Jésus en dérision mais il y en a sans doute d’autres. Je ne sais pas qui les a inventées mais c’est un crime de lèse-majesté parce que le petit Jésus est peut-être né dans une mangeoire, mais de toute éternité il est d’abord et avant tout le Seigneur de gloire, que Michée décrit revêtu de la force et de la majesté de l’Éternel.
Je continue de lire dans le chapitre cinq.
Lui (le Messie), il sera bien établi, il paîtra son troupeau, revêtu de la force de l’Éternel (Ésaïe 11.2), avec la majesté de l’Éternel, son Dieu. Et les gens de son peuple vivront dans la sécurité, car on reconnaîtra désormais sa grandeur jusqu’aux confins du monde (Michée 5.3).
L’image du berger est utilisée pour David dans les livres historiques (2Samuel 5.2 ; 24.17), et a précédemment été attribuée à l’Éternel quand Michée a dit :
Descendants de Jacob, je vous rassemblerai, oui, Jacob tout entier, et je vais réunir les restes d’Israël, l’Éternel le déclare, je les ferai venir ensemble comme un troupeau d’agneaux dans un enclos. Ils seront comme des brebis au milieu de leurs pâturages : on entendra le bruit d’une foule humaine en tumulte (Michée 2.12). En ce jour-là, l’Éternel le déclare, je rassemblerai les brebis, celles qui boitent et celles qui sont exilées et que j’ai maltraitées (Michée 4.6).
Maintenant, cette image du berger est appliquée au Messie qui déploie à la fois douceur et puissance divine. Lui, le berger, se tient debout appuyé sur son bâton tout en veillant sur le troupeau qui repose à ses pieds, en pleine sécurité et à l’abri de toute attaque de la part des prédateurs, loups ou voleurs de bétail (Lévitique 26.5-6 ; Amos 9.14-15 ; Zacharie 14.11).
Ce berger tout-puissant est le roi de toute la terre (Psaumes 2.8 ; 72.8 ; Malachie 1.11 ; Zacharie 14.9 ; Luc 1.32) et il va exercer sa fonction avec la puissance et la gloire que l’Éternel a déployées quand il conduisait Israël dans le désert. En effet, Matthieu rapporte que avant de retourner vers son Père, Jésus dit :
J’ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28.18 ; comparez Ésaïe 9.6 ; Jean 1.14).
Le Nouveau Testament décrit plusieurs fois Jésus comme berger (Jean 10.10-11, 16 ; Hébreux 13.10 ; 1Pierre 2.25 ; 5.4 ; Apocalypse 7.17) en s’appuyant sur les textes de Michée, Ézéchiel (34.11-31) et Zacharie (ch. 11). Jean rapporte que quand il était encore parmi nous, le Seigneur a déclaré :
Quand il (le berger des brebis) a conduit au-dehors toutes celles qui sont à lui, il marche à leur tête et les brebis le suivent (Jean 10.4). Vraiment, je vous l’assure : je suis la porte par où passent les brebis (Jean 10.7). Celui qui entre par moi sera sauvé : il pourra aller et venir librement, il trouvera de quoi se nourrir (Jean 10.9).
Or, ces paroles où Jésus dit qu’il « conduit les brebis », qu’il est « la porte » par où elles passent, qu’elles « pourront aller et venir librement », sont de toute évidence une reprise et un développement de ce que Michée a déjà prophétisé quand il a dit :
Celui qui fait la brèche marchera devant eux. Ils se presseront par la brèche, ils franchiront la porte et sortiront par elle (Michée 2.13).
Michée établit un lien quasi constant entre l’Éternel, le Messie, Jésus et les brebis qui sont les croyants authentiques sous les régimes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.