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Nombres 14.1-35
Quelquefois dans la vie ça va mal, puis très mal, et quand on se dit que ça ne peut pas être pire, voilà que c’est la catastrophe. C’est ce qui est en train d’arriver à Moïse. Il va d’une rébellion du peuple à une autre et chaque fois c’est pire, mais cette fois-ci, c’est le bouquet. Nous arrivons à l’heure de la décision. Israël doit choisir entre deux points de vue absolument opposés. Caleb et Josué, deux des douze espions qui ont exploré le Pays promis disent : « Allez, on y va, on fonce car Dieu est avec nous. » Malheur !, car les dix autres refusent la conquête; ils ne sont pas va-t-en guerre pour un sou. Quant au peuple, son état d’esprit est catastrophique; c’est la dégringolade spirituelle totale et le naufrage complet de la génération qui a pourtant vécu la délivrance de l’esclavage égyptien et tous ces Hébreux ont vu de leurs deux yeux miracle après miracle après prodige. Mais Israël agit comme n’importe quel peuple païen, comme s’il n’avait jamais bénéficié des délivrances répétées de l’Éternel et il va sans dire que Dieu n’apprécie pas du tout. Je commence à lire le chapitre 14 du livre des Nombres.
Alors toute la communauté se souleva, se mit à pousser de grands cris, et le peuple passa toute la nuit à pleurer. Tous les Israélites critiquèrent Moïse et Aaron, et toute la communauté leur dit : — Si seulement nous étions morts en Égypte, ou du moins dans ce désert ! (Nombres 14.1-2).
Un peuple qui a vu et vécu un miracle après l’autre et qui passe toute une nuit à pleurer et à souhaiter redevenir esclave ou être mort dans le désert. Comment une telle attitude est-elle possible ? J’avoue ne pas comprendre. Il est probable que les pauvres Moïse et Aaron en ont plein le dos de ces pleurnichards et souhaitent peut-être aussi être morts dans le désert plutôt que d’avoir à supporter ces plaintes qui n’en finissent jamais. Une fois déjà, les Israélites ont pleuré de la même façon parce qu’ils avaient faim (Exode 16.3). L’Éternel leur a pardonné et envoyé la manne dont ils se sont plaint plus tard. Dieu n’a jamais cessé de pourvoir à leurs besoins et a tout prévu pour qu’ils entrent dans le pays de Canaan. Cette nouvelle révolte est plus grave que les précédentes.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.