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- Nombres 27.1 – 30.17
Nombres 27.1 – 30.17
Il arrive qu’on se lance dans un projet qu’on pense réaliser assez rapidement et puis ça tourne au vinaigre et ce qui devait se faire en deux temps trois mouvements prend une éternité. C’est ce qui est arrivé aux Hébreux. Ils ont quitté l’Egypte pour se rendre dans le pays que l’Éternel leur a promis, un périple de quelques semaines tout au plus, mais voilà 40 ans qu’il dure. Certes, c’est bien de leur faute s’ils ont été obligés de pérégriner dans le désert à tourner en rond. S’ils ne s’étaient pas rebellés sans cesse contre l’Éternel, ça ferait belle lurette que chaque famille profiterait des fruits du pays confortablement installée sous son figuier et à côté de sa vigne. Mais non, il a fallu qu’ils se plaignent de leur sort, qu’ils gémissent et se lamentent et s’en prennent à leurs chefs, autant la première génération que la nouvelle. Cette dernière vient d’ailleurs d’essuyer un jugement exemplaire pour s’être laissée entraîner par les femmes plantureuses moabites et madianites à une immense partouze en l’honneur de leur dieu Baal. Enfin, tout ça c’est du passé et nous arrivons maintenant au chapitre 27, un passage intéressant à plus d’un égard. Nous sommes aux portes de la Terre promise; Moïse va passer le bâton de commandement à Josué ; lui et Caleb sont les deux seuls hommes de la génération précédente qui sont autorisés à entrer dans le Pays de Canaan. Mais il y a tout d’abord des détails techniques relatifs à la loi à régler. Je commence à lire le chapitre 27.
Tselophhad, un descendant de Joseph (par Manassé, Makir, Galaad et Hépher) avait eu cinq filles (Mahla, Noa, Hogla, Milka et Tirtsa). Elles vinrent se présenter devant Moïse, devant le prêtre Éléazar, devant les princes et toute la communauté à l’entrée de la tente de la Rencontre. Elles déclarèrent : — Notre père est mort dans le désert, mais il ne faisait pas partie du groupe des partisans de Qoré qui se sont ligués contre l’Éternel. Il est décédé pour ses propres fautes sans laisser de fils. Faut-il que le nom de notre père disparaisse de sa famille parce qu’il n’a pas laissé de fils ? Donne-nous aussi une propriété comme aux frères de notre père (Nombres 27.1-4).
La cour de justice se rassemblait devant la porte du tabernacle. C’est là que viennent les juges et les Anciens du peuple. Selon la Loi, l’héritage passe aux fils. Or, ce descendant de Joseph ne s’est pas rendu coupable d’une faute qui l’aurait éliminé d’Israël. Cependant, il n’a eu que des filles, et elles veulent leur part de gâteau sinon le nom et la part de domaine foncier qui doit revenir à leur famille disparaîtra quand elles se marieront. Elles se montrent courageuses et vertueuses car leur démarche est un acte de piété filiale et de foi en la promesse d’un héritage en Palestine. Moïse est pris au dépourvu et doit consulter Dieu.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.