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06 déc. 2024

Philippiens 2.1-6

Partout dans le monde, l’amour fait encore et toujours couler beaucoup d’encre et répandre beaucoup de salive, en romans, en chansons, à la télé, au ciné, sur l’internet, et j’en oublie. Par contraste, la mort s’impose de force partout mais on évite d’en parler, on chuchote à son sujet et on essaie de l’occulter un maximum parce qu’elle est terriblement redoutée, et à juste titre, car la dame à la faux est souvent accompagnée d’un cortège de souffrances et d’interrogations sans réponses. Alors quelle attitude adopter face à sa fin terrestre ? Concernant sa propre mort, l’apôtre Paul est tout à fait à l’aise d’en parler; d’ailleurs, il n’y va pas par quatre chemins et il a vite fait le tour de la question puisqu’il dit :

Pour moi vivre c’est le Christ, et mourir est un gain (Philippiens 1.21).

C’est avec cette affirmation coup de massue qu’il définit sa philosophie de la vie chrétienne au premier chapitre de son épître aux Philippiens. Il écrit aussi que cette consécration à vivre entièrement pour Jésus-Christ est ce que Dieu attend non seulement d’un apôtre, mais de tout croyant, sachant que le problème de la mort a été réglé, puisque ce n’est, somme toute, que la porte d’entrée dans une gloire inaltérable et éternelle.

Dans le second chapitre de cette épître, Paul pointe les Philippiens vers Jésus, la seule référence pour le chrétien. Cependant, cela ne veut pas dire que la marche chrétienne se réduise simplement à une imitation du Christ, ce qui est certes très bien, mais insuffisant, parce que le croyant est appelé à laisser vivre Jésus à travers lui par l’action du Saint-Esprit. Je m’explique.

Si par exemple j’adopte une attitude bienveillante envers quelqu’un qui me déplaît tout en serrant les dents, ce comportement est boiteux, car je dois aimer cette personne par l’entremise de Jésus, alors seulement, j’agis conformément à l’esprit du Christ et selon la volonté de Dieu. En d’autres mots, je dois me soumettre au Seigneur en laissant Dieu prendre les commandes et diriger le navire, c’est à dire ma vie, à sa guise. Je suis le premier à reconnaître que c’est plus facile à dire qu’à mettre en pratique parce que ma tendance naturelle est de barrer systématiquement la route au Saint Esprit.

Ce second chapitre aux Philippiens se caractérise aussi par une déclaration retentissante concernant la personne du Christ quand Paul écrit : « il s’est dépouillé lui-même », littéralement « vidé ». La grande question est : « De quoi donc s’est-il ainsi séparé, qu’a-t-il mis de côté lorsqu’il est devenu homme ? »

Aux premiers siècles de notre ère, les différentes possibilités de réponse à cette question sont une source de controverses et de polémiques à n’en plus finir. Ainsi, certains théologiens pensent que quand Jésus a pris la nature humaine, il s’est complètement défait de son essence divine.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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