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Psaumes 21.1-14
Tout le monde sait que Noël a lieu le 25 décembre, la Toussaint le 1er novembre, l’Assomption le 15 août, parce que ce sont des fêtes fixes. Mais les autres grandes célébrations du calendrier religieux sont amovibles, elles changent d’année en année. Ainsi, Pâques a lieu le premier dimanche après la première pleine lune de printemps qui se situe entre le 22 mars et le 25 avril ; l’Ascension, 40 jours plus tard et la Pentecôte, 50 jours après Pâques.
Il est étonnant que tous ceux qui se disent chrétiens observent Noël, Pâques et la Pentecôte, mais pas l’Ascension du Christ. Seules certaines familles d’Églises à forte tradition liturgique le font, et c’est le Psaume 21 qu’elles utilisent pour commémorer l’Ascension, un événement important qui marque le retour du Seigneur Jésus dans la gloire. Il s’est alors assis à la droite du Père dans le sanctuaire céleste où il exerce le ministère de grand-prêtre en faveur de tous ceux qui lui font confiance.
Le Psaume 21 fait partie des psaumes royaux. Il est très proche du précédent aussi bien dans sa structure que dans son contenu. Tous deux sont attribués à David mais ce n’est pas du tout évident. En effet, on y trouve des expressions qui apparaissent nulle part ailleurs et il faut se rappeler que les suscriptions, les titres, ne font pas partie du texte et ne sont donc pas inspirées. Elles peuvent avoir été inscrites comme annotations par quelqu’un qui, sachant qu’ils appartiennent à l’époque de David, les lui ont attribués.
Il se peut donc que le psaume 21 rende grâce à Dieu pour avoir guéri David de la maladie dont il a été affligé suite à ses deux gros péchés contre Urie le Hittite, maladie qui l’a conduit aux portes du séjour des morts et dont il parle dans les psaumes 51 (v.10) et 32 (v.4). Mais la santé étant revenue, David se dispose à rejoindre l’armée pour prendre Rabba, la capitale des Ammonites. Dans ce cas, ce serait des fidèles à David qui auraient écrit les psaume 20 et 21.
Le psaume 21 ne fait pas partie de ceux qui traditionnellement sont dits messianiques, et qui sont cités dans le Nouveau Testament parce qu’ils contiennent des passages prophétiques annonçant un aspect de la vie ou de l’œuvre de Jésus-Christ. Cependant dans la tradition juive, le roi du Psaume 21 est le Messie. C’est en effet l’avis à la fois du Talmud, qui est le recueil des enseignements des grands rabbins, et du Targum, qui est une traduction ou une paraphrase de portions de l’Ancien Testament en araméen.
Dans un premier temps, le grand rabbin Salomon Isaaci, connu sous le nom de Rashi, né en 1040 de notre ère et célèbre commentateur du Talmud, considérait lui aussi que le roi du Psaume 21 est le Messie. Mais plus tard, il retourne sa veste en conseillant l’abandon de cette interprétation parce que les chrétiens s’en servent pour montrer que Jésus de Nazareth est le Messie. La position théologique de Rashi atteste donc indirectement qu’il est bien question du Seigneur Jésus dans ce cantique, ainsi que, d’une part, de son retour sur terre pour juger ceux qui le rejettent, et d’autre part, pour établir son royaume. Comme beaucoup d’autres psaumes, le 21 est utilisé pour le culte. Concernant ce psaume, un commentateur a dit :
Chaque souverain juif était une faible représentation du vrai roi d’Israël. Quelle qu’ait été la dévotion des personnes pieuses pour le monarque régnant, que ce soit David ou un de ses descendants, tous leurs espoirs et aspirations s’étendaient au-delà, vers celui qui serait à la fois le Seigneur de David et son fils.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.