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Psaumes 31.1 – 32.1
« Le malheur des uns fait le bonheur des autres », dit un dicton. Cette parole est raide même si elle est souvent exacte. Je préfère la maxime : « À quelque chose malheur est bon », parce que c’est moins dur et que sous cet angle, personne ne profite des tragédies qui sont le lot commun à tous les hommes.
Avant qu’il ne devienne un très grand roi, David a connu des conditions de vie difficiles et même épouvantables. C’est ce qui explique que le psautier dont il est le principal auteur, comprend de nombreuses supplications adressés à l’Éternel, des prières que le croyant dans l’épreuve peut s’approprier. En d’autres mots, les situations tragiques de David ont du bon.
Le Psaume 31 est un autre appel au secours de David. Ici encore, il est persécuté, méprisé et menacé. Ce psaume est un excellent exemple de la puissance de la prière de la foi qui transforme la tristesse du croyant en une confiance paisible et cela, même si les circonstances extérieures ne changent pas immédiatement. Cependant, nul n’atteint cet état de contentement sans une lutte spirituelle, ce qui apparaît dans les changements fréquents de ton de ce psaume.
Dans la première partie, la foi de David le suppliant est faible. Il prie en se forçant à croire que l’Éternel va le secourir. Puis sa détresse devient encore plus grande alors qu’il expose à Dieu l’état misérable où l’ont réduit ses ennemis. Mais dès qu’il se confie entièrement en Dieu, sa prière devient victorieuse, ce qui se traduit par l’action de grâces de la deuxième partie.
Comme c’est souvent le cas, rien n’est dit sur les circonstances qui ont motivé David à écrire cette complainte. On constate cependant qu’il y a déjà assez longtemps qu’il souffre ; la malveillance à son égard est quasi générale ; on le fuit et on complote contre lui. Malgré tout, il sait que l’Éternel est avec lui, ce qui l’encourage à dire qu’il est réfugié dans une solide forteresse. Au vu de ces considérations, l’étape de la vie de David qui semble relativement bien convenir à ce psaume est quand il a dû quitter définitivement la cour du roi Saül et s’enfuir. Dans le premier livre de Samuel, on lit :
Alors Saül brandit sa lance contre son fils pour le frapper. Jonathan comprit que son père avait fermement décidé de faire mourir David. Il se leva de table dans une grande colère et ne mangea rien ce jour-là, car il était trop affligé à cause de la manière injurieuse dont son père avait traité David. David sortit de sa cachette du côté du sud et se prosterna trois fois devant Jonathan, le visage contre terre, puis ils s’embrassèrent longuement en pleurant, David encore plus que Jonathan. Alors Jonathan lui dit : — Va en paix. Là-dessus, David se mit en route et s’en alla (1Samuel 20.33-34, 41-43).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.