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Psaumes 9.1 – 10.18
Quand nous habitions la région de Grenoble, nous avions le privilège de pouvoir rapidement nous retrouver en montagne et nous en avons profité un maximum. De n’importe quel sommet on distingue la ville en bas, mais on a l’impression qu’elle baigne dans une sorte de voile coloré. Je crois pouvoir dire sans me tromper que nous préférons tous respirer le grand air des cimes plutôt que la pollution de la vallée. Dans le psaume 8, nous avons atteint une hauteur spirituelle. Non seulement il manifeste la majesté divine, mais il proclame aussi la gloire du Fils de Dieu à la fois dans les cieux et quand il était sur terre, ainsi que son futur triomphe quand il reviendra pour établir son royaume.
Dans la vie, nous expérimentons des hauts et des bas et c’est aussi l’expérience de David, certainement le principal auteur du psautier. Nous allons le suivre dans les Psaumes 9 et 10 alors qu’il descend dans la vallée. À l’origine, ces deux psaumes en constituent probablement un seul car c’est ainsi que les anciennes versions grecque et latine les présentent. En effet, premièrement, certaines idées ou expressions se retrouvent dans les deux psaumes. Et deuxièmement, ensemble, ils forment un poème alphabétique, ce qui veut dire que tous les vers de chaque strophe commencent par la même lettre de l’alphabet hébreu dans l’ordre. Comme le Psaume 9 n’a que dix strophes, le psaume 10 lui emboîte le pas avec les vers de sa première strophe qui commencent donc par la 11 e lettre de l’alphabet hébreu. Mais viennent alors six strophes où l’on ne retrouve plus la suite de l’alphabet. Enfin, les quatre dernières strophes du psaume 10, soit à partir du verset 12, commencent par les quatre dernières lettres hébraïques. Compliqué tout ça.
Même si les psaumes 9 et 10 ont des similarités, il y a aussi de bonnes raisons de les différencier. En effet, alors que le 9e est un hymne triomphant de louanges à l’Éternel, le 10e est plutôt une prière sous forme de complainte à cause de la méchanceté des hommes.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.