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20 nov. 2023

Romains 12.2-16

L’homme est par nature un être rationnel, c’est là le fondement de la démarche intellectuelle de René Descartes qui cherchait par le raisonnement à découvrir la vérité pas à pas. Il a suivi un processus logique afin d’aboutir à ses conclusions. Dans ce sens, il a un certain point commun avec l’apôtre Paul qui lui aussi est très logique dans sa conclusion de la partie dogmatique de son épître aux Romains, comme le montre le début du chapitre 12 que je relis.

Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable (Romains 12.1).

Après avoir exposé « l’immense bonté de Dieu », sa compassion, sa miséricorde et sa grâce dans les 11 chapitres précédents, Paul fait une estimation rationnelle de l’oeuvre divine et en tire maintenant les conséquences qu’il qualifie de raisonnables. En fait, le mot grec ainsi traduit est bel et bien celui qui a donné « logique », en français. Ma démarche, dit Paul, est logique parce qu’elle fait appel à l’intelligence et à la volonté. Ce que l’apôtre demande à ses lecteurs est ni plus ni moins qu’une réponse raisonnée et raisonnable à la grâce de Dieu. Cela dit, je ne voudrais quand même pas donner l’impression que Descartes et Paul sont sur la même longueur d’onde. En effet, alors que vis à vis de Dieu le premier bâtit ses raisonnements sur le doute, l’apôtre lui, s’appuie sur la certitude de l’existence du Créateur, le Dieu du ciel et de la terre qui est souverain sur toute sa création. Par ces paroles : « Je vous invite donc », Paul exhorte ses lecteurs à faire une certaine démarche ; il invite, il exhorte mais tout en douceur; c’est le langage de la grâce. Il n’y a aucun grondement de tonnerre comme quand l’Éternel donna la Loi à Moïse sur le mont Sinaï. L’apôtre me demande d’offrir mon corps à Dieu, une offrande qui peut être comparé aux sacrifices d’action de grâces, d’oblation, et de consécration de l’Ancienne Alliance. Dans une autre épître et selon une perspective différente Paul explique la raison pour laquelle il fait cette requête quand il écrit :

Votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes. Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps (1Corinthiens 6.19-20).

Le corps est la partie visible de la personne, mais représente en réalité la totalité de son être intérieur, son intelligence, ses sentiments et ses émotions, et également toutes ses activités et ses relations avec autrui. L’offrande que le croyant fait de son corps est un service sacré. Dans une autre de ses lettres, Paul dit de lui-même :

Ce que je désire c’est de manifester en mon corps la gloire de Christ, soit par ma vie, soit par ma mort (Philippiens 1.20).

Le sacrifice de son corps que le croyant doit offrir est dit « vivant » pour bien marquer qu’il s’agit d’un choix de vie, un don de soi qui nécessite d’être constamment renouvelé, et qui se traduit par une activité zélée au service de Dieu. Un sacrifice est une consécration totale et c’est ce que le Seigneur me demande. Cette offrande de moi-même est agréable à Dieu, tout comme les immolations d’animaux étaient considérées comme un parfum de bonne odeur à l’Éternel sous le régime de l’Ancienne Alliance.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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