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31 oct. 2023

Romains 6.1-14

Il n’est pas rare d’entendre dire que tous les chrétiens sont des hypocrites. Ce genre de généralisation à l’emporte-pièce n’est absolument pas justifié. Cela dit, il est malheureusement vrai que beaucoup de ceux qui se disent croyants ont bien des difficultés à se comporter d’une manière digne de leur maître Jésus-Christ. Dans la lettre que Paul adresse à l’Église de Rome, l’apôtre explique que depuis la désobéissance d’Adam, notre ancêtre, toute la race humaine est tombée dans le péché avec pour conséquences, la mort et son cortège de souffrances. Mais parallèlement, tous ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ sont déclarés justes aux yeux de Dieu et ne sont donc plus sous sa colère ni sous son jugement. En même temps, le croyant reçoit une nouvelle nature ayant une dimension à la fois morale et spirituelle, et le Saint-Esprit établit sa présence en lui. La troisième personne de la Trinité produit alors en lui un amour qui le rend capable d’aimer Dieu et son prochain, ce qui est, soit dit en passant et d’après Jésus lui-même, le plus grand des commandements ainsi que le second ou son corollaire (Matthieu 22.37-39).

À partir du chapitre 6 de l’Épître de Paul aux Romains et jusqu’au 8e inclus, l’apôtre va traiter en profondeur le rôle du Saint-Esprit, et la nouvelle vie du chrétien authentique. C’est ce que les Écritures appellent « la sanctification » qui est le processus par lequel le croyant devient de plus en plus conforme à l’idéal divin dont Jésus est le modèle. Au moment où quelqu’un place sa confiance en Jésus-Christ, il est instantanément sauvé, ses fautes sont pardonnées, et il ne viendra jamais en jugement. Mais il n’en est pas ainsi de la sanctification car elle prend du temps, beaucoup de temps et se poursuit durant toute la vie du croyant, pour se terminer quand il entre au paradis. Au fil des mois et des années, il est censé devenir de plus en plus droit dans tous les domaines de sa vie.

On pourrait presque dire que Dieu se comporte avec nous comme un décorateur. Il commence par l’extérieur puisque le croyant est tout d’abord déclaré juridiquement impeccable, bien qu’il ne le soit absolument pas. Ensuite, par le processus de la sanctification, Dieu fait le ménage à l’intérieur du chrétien. Petit à petit, il met de l’ordre partout dans sa vie. Quelques fois, ça fait mal car Dieu doit souvent faire de grands nettoyages, ajuster ce qui est penché, redresser ce qui est tordu, couper ici et là comme en chirurgie esthétique. Disons tout de suite que la sanctification n’est pas une condition à remplir pour que le croyant conserve son statut de juste; ce n’est pas non plus un devoir de reconnaissance. Tout comme la justification, la sanctification est une grâce que le fidèle s’approprie par la foi.

La première partie du chapitre 6 que je vais aborder réfute l’idée que le croyant peut vivre comme bon lui semble, peu importe s’il mène une vie de bâton de chaise; cet abus de la grâce de Dieu fut le reproche principal que firent les Catholiques aux réformateurs protestants.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 25 2023

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