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Romains 7.1-6
Tout le monde est d’accord pour dire que la bonne volonté est une vertu, mais ce n’est pas toujours suffisant pour se débarrasser de ses tares. Plus d’un jeune accroché à la drogue a essayé de se libérer de ce boulet, mais en vain. Après plusieurs séjours de désintoxication sans succès permanent, il abandonne. C’est un peu la même chose avec le chrétien qui traîne la puissance du péché avec lui et qui ne parvient pas à s’en défaire. Au bout d’un temps, il risque d’abandonner le combat contre sa vieille nature et d’accepter une vie de défaite.
Dans le chapitre 7 de son Épître aux Romains, l’apôtre Paul va expliquer le problème auquel chaque chrétien authentique est confronté pour ensuite, dans le chapitre suivant, donner le secret de la victoire. Jusqu’à présent, Paul a montré que parce que le croyant est identifié à Jésus-Christ dans sa mort, il est lui-même mort au péché. Mais une fois que cette vérité est bien en place dans ma tête, il me faut encore actualiser ce potentiel dans ma vie de tous les jours, et c’est là que le bât blesse, car je m’aperçois très vite que je suis en lutte avec et contre moi-même. En effet, je suis confronté à mes mauvais penchants qui me tirent toujours vers le bas, tentant de se manifester dans mes pensées et par mes actions. Tout croyant doit faire face à ce conflit interne. Le péché est comme un monstre tentaculaire affublé de têtes hideuses prêtes à surgir à tout moment. Je ne peux pas non plus ne compter que sur mes bonnes intentions car elles ne suffisent pas à briser la puissance du mal qui m’habite. Lorsque le croyant animé de bonne volonté se sent pris dans la tourmente de la vie et qu’il doit faire face à des tentations, il a tendance à essayer de s’accrocher à des règles de vie tirées d’une Loi, comme les dix commandements ou le Sermon sur la Montagne, mais il découvre très vite que cette bouée ne fait même pas office de botte de paille ; c’est plutôt un boulet qui l’entraîne plus au fond. Les règles à suivre limitent la casse mais n’ont pas la capacité de me rendre conforme à Jésus-Christ en esprit et dans mon cœur. La marche chrétienne telle que Dieu l’envisage ne s’improvise pas ; ce n’est pas du bricolage. L’apôtre aborde ces questions pour ensuite expliquer comment mener une vie de victoire sur le péché et sur la tentation à faire mal. Dans le chapitre précédent, Paul a répondu à la question de rhétorique :
Mais quoi ? Allons-nous encore pécher volontairement de temps en temps sous prétexte que nous ne sommes pas sous le régime de la Loi, mais sous celui de la grâce ? (Romains 6.15).
Maintenant, l’apôtre reprend le fil de la discussion qu’il avait entamée précédemment quand il avait dit :
Le péché ne sera plus votre maître puisque vous n’êtes plus sous le régime de la Loi mais sous celui de la grâce (Romains 6.14).
Paul a déjà montré comment quelqu’un qui se place sous le règne de la grâce est affranchi du péché ; maintenant il va établir que les croyants sont affranchis de la loi. Bien qu’il soit évident que l’apôtre a la loi de Moïse à l’esprit, ce qu’il dit s’applique à n’importe quel système de règles de bonne conduite. Cela dit, Paul met les pieds dans un guêpier parce qu’à cette époque, la Loi faisait pratiquement l’objet d’un culte de la part des Juifs, et affirmer que la foi seule puisse la remplacer, était rien de moins qu’un blasphème.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.