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Zacharie 11.4-12
Si je travaille chez un patron, en principe, je dois faire ce qu’il me demande, et si ses exigences ne me conviennent pas, j’ai plusieurs options comme porter l’affaire devant un syndicat ou les prud’hommes, si c’est possible, ou bien carrément chercher un autre emploi. Facile à dire, car on peut aussi se trouver dans une situation où l’ordre de mission est contrariant mais doit être exécuté. C’est la situation dans laquelle se trouve le prophète Zacharie.
Je continue de lire dans le chapitre onze de son livre.
L’Éternel mon Dieu dit : – Sois le berger du troupeau voué au carnage (Zacharie 11.4).
On pourrait dire : « Heureusement que c’est une vision », mais malheureusement, la suite révèle qu’il s’agit en fait du peuple juif.
Ici commence une prophétie extraordinaire en deux scènes (Zacharie 11.7-14 et Zacharie 11.15-17) et sous forme de vision. Zacharie reçoit l’ordre de jouer un jeu de rôles dans lequel il assume la fonction de deux bergers : d’abord un bon puis un insensé (Zacharie 11.15 et suivants). Ces deux scènes décrivent la condition spirituelle d’Israël pendant le ministère de Jésus-Christ sur terre, ainsi que les conséquences de son rejet.
L’image du berger est fréquente dans l’Ancien Testament et celle du « bon berger » appliquée au Messie apparaît dans les livres de Michée (5.3) et Ézéchiel (34.23). L’apôtre Jean rapporte que Jésus a déclaré : « Je suis le bon berger » (Jean 10).
Dans la prophétie de Zacharie, l’Éternel veut montrer que depuis le commencement, il s’est tendrement occupé de son peuple au travers de toutes les épreuves qu’il a subies, que ce soit sous le joug de nations ennemies ou à cause de ses chefs indignes. Mais malgré les soins attentifs de Dieu, au premier siècle de notre ère, Israël ressemble à un troupeau destiné à la boucherie à cause de ses mauvais bergers qui sont les chefs religieux du peuple.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.