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Zacharie 12.3-10
En Syrie, du moins avant que la nation implose, les jeunes mesurent leurs forces en se lançant un défi : c’est à qui soulève la pierre la plus lourde. Au 20e siècle, et plusieurs fois, la Syrie, alliée à l’Égypte et à la Jordanie, décide de jouer à ce jeu avec Israël. Comme ces nations possèdent ensemble dix fois plus de soldats et de chars d’assaut que l’état juif, leurs ennemis pensent que prendre son territoire et jeter les Israéliens à la mer sera un jeu d’enfant mais ils se sont cassé les dents.
Je continue de lire dans le chapitre 12 du livre de Zacharie.
Voici : en ce jour-là, je ferai de Jérusalem une très lourde pierre pour toutes les nations et quiconque essaiera de la lever de terre en sera tout meurtri. Tous les peuples du monde uniront leurs efforts pour la combattre (Zacharie 12.3).
L’expression : « en ce jour-là », revient sept fois dans ce chapitre et une vingtaine de fois dans le livre de Zacharie. Il désigne « le Jour de l’Éternel » que le prophète Jérémie appelle « un temps de détresse pour les descendants de Jacob » (Jérémie 30.5-7). Le prophète Daniel écrit :
En ce temps-là, se lèvera Michel, le grand chef qui a pour mission d’aider ton peuple. Ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a jamais eu depuis que des nations existent jusqu’à ce moment-là (Daniel 12.1).
Jésus aussi parle du Jour de l’Éternel quand il dit :
À ce moment-là, la détresse sera plus terrible que tout ce qu’on a connu depuis le commencement du monde ; et jamais plus, on ne verra pareille souffrance. Vraiment, si le Seigneur n’avait pas décidé de réduire le nombre de ces jours, personne n’en réchapperait ; mais, à cause de ceux qu’il a choisis, il abrégera ce temps de calamité (Matthieu 24.21-22).
« Ce jour-là, jour de l’Éternel grand et terrible » (Malachie 3.23), commence par sept années de jugement appelées « Tribulation », lesquelles seront suivies des mille ans de paix et de prospérité pendant le règne de Jésus le Messie. Plus loin, Zacharie écrit :
En ce jour-là, des eaux vives jailliront de Jérusalem […]. Il en sera ainsi l’été comme l’hiver (Zacharie 14.8).
Cependant, il faut aussi savoir que le Jour de l’Éternel peut désigner n’importe quelle partie de cette longue période de temps, qui est vraiment le jour le plus long puisqu’il durera mille et sept années.
Jérusalem sera à la fois « une coupe enivrante pour tous les peuples, et une très lourde pierre pour toutes les nations ». La ville sainte sera pour tous ses ennemis une masse qui est bien trop lourde à lever parce qu’elle blesse à mort tous ceux qui tentent l’expérience qui consiste à vouloir régler par la force le problème continuel que pose la nation juive au monde.
C’est ce qui est déjà arrivé aux nations voisines d’Israël, mais ça se reproduira à l’échelle mondiale à la fin des temps quand l’antisémitisme atteindra son paroxysme. Alors, « tous les peuples du monde uniront leurs efforts pour la combattre ». L’attaque ne viendra pas d’une puissance émergente comme les conquérants assyriens, babyloniens, perses, grecs ou romains, ni d’un simple voisin gourmand comme la Syrie sous la dynastie des Séleucides grecs à l’époque de la famille de prêtres appelée « Maccabées ». Non, ce sera une guerre véritablement mondiale car toutes les nations de la terre y participeront. Elles se ligueront contre Israël dans un élan énergique d’en finir avec cette nation une bonne fois pour toutes.
Zacharie reprend ici aux prophètes Ézéchiel (chap. 38-39) et Joël (chap. 4), le thème de la coalition universelle des nations qui livrent une ultime bataille au peuple de Dieu. Mais ces nations échoueront parce que Jésus le Messie apparaîtra soudainement pour défendre son peuple et détruire ses ennemis. Alors se répéteront, mais à une bien plus vaste échelle, les événements de l’époque du bon roi Ézéchias. Je rappelle brièvement les faits. En l’an 701 avant notre ère, les armées assyriennes encerclent Jérusalem. Le bon roi Ézéchias est pris de panique et lance un appel au secours pressant à l’Éternel. L’Ange de l’Éternel sort et son intervention est musclée puisqu’au matin, 185 000 soldats gisent morts (2Rois 18-19).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.