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Zacharie 3.5-10
Quelques fois, la nuit, il m’arrive de faire des rêves très bizarres qui ne riment à rien et que j’aimerais bien modifier, mais c’est impossible et je ne peux que les subir. Sous le régime de l’Ancien Testament, l’Éternel communique avec ses serviteurs de manières diverses comme par des rêves ou des visions. Mais dans un cas comme dans l’autre, la plupart du temps l’homme de Dieu est un spectateur passif. Cependant il y a eu plusieurs exceptions comme le prophète Ésaïe. Alors qu’il reçoit une vision, il est pris de panique puis devient l’un des participants de la scène qui se déroule sous ses yeux. Il écrit :
L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur siégeant sur un trône très élevé. […] Des séraphins se tenaient au-dessus de lui […] Je m’écriai : – Malheur à moi ! Je suis perdu, car j’ai les lèvres impures et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures. Et voici que, de mes yeux, j’ai vu le Roi, le Seigneur des armées célestes. Alors l’un des séraphins vola vers moi, il tenait à la main une braise qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il m’en toucha la bouche, et me dit : – Maintenant que ceci vient d’être appliqué sur tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié (Ésaïe 6.1-2, 5-7).
Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean mêle plusieurs fois ses sentiments et ses actions à ce qu’il voit : il pleure, il demande à un ange qu’on lui remette un livre et l’avale, il prend les mesures du Temple de Dieu et de l’autel, et compte ceux qui s’y prosternent (Apocalypse 5.4 ; 10.9 ; 11.1).
Zacharie est un autre exemple d’un prophète qui est tellement pris et enthousiasmé par la scène qui se déroule devant lui qu’il ne peut s’empêcher d’exprimer un souhait, et assez curieusement, il lui est accordé sur-le-champ. Je continue de lire dans le chapitre trois du livre de Zacharie.
Alors je m’écriai : – Qu’on lui mette un turban pur sur la tête ! On lui posa donc le turban pur sur la tête, et on le revêtit d’autres habits. Or, l’ange de l’Éternel se tenait là (Zacharie 3.5).
Alors que des anges serviteurs sont en train de revêtir le grand-prêtre Josué de ses habits de cérémonie, Zacharie demande à ce que ce nouveau costume soit complété par la tiare, le couvre-chef officiel du grand-prêtre. Le mot hébreu pour « turban » (tsaniph) désigne la coiffe des rois et des princes, mais ce n’est pas tout à fait le même mot que celui qui désigne le turban du grand-prêtre (mitsnépheth ; Exode 28.4). Cependant comme ces deux mots ont la même racine, ils sont probablement synonymes. « Le turban pur » est au grand-prêtre ce que la pierre angulaire est au Temple : un glorieux couronnement et la preuve de sa restauration complète. C’est sur le devant de la tiare du grand-prêtre qu’est fixée la lame d’or portant les mots « Sainteté à l’Éternel » (Exode 28.36-38 ; SER).
Si Zacharie intervient comme il le fait, c’est parce qu’il veut que Josué soit entièrement vêtu comme l’exige la Loi pour qu’il soit rétabli dans sa dignité et puisse assumer ses fonctions de grand-prêtre devant l’Éternel.
Pendant cette vision, le texte précise que « l’ange de l’Éternel se tenait là », pour bien montrer qu’il approuve ses anges-serviteurs qui revêtent le grand-prêtre d’habits de cérémonie.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.