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- #20 Une alliance entre Israël et Rome (Daniel 9.27-10.11)
#20 Une alliance entre Israël et Rome (Daniel 9.27-10.11)
« Le chef qui viendra » à la fin des temps est l’Antichrist, le César de l’empire romain reconstitué que Daniel appelle « la petite corne » (7.7-8, 20-21, 24-26). Jusqu’à la fin des sept années de Tribulation qui correspondent à la soixante-dixième septaine, il y aura des guerres et Israël sera persécuté.
Il conclura une alliance ferme avec un grand nombre pendant une septaine et, à la moitié de la septaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande. Dans le Temple sera établie l’abominable profanation, et cela durera jusqu’à ce que la destruction qui a été décrétée s’abatte sur le dévastateur (Daniel 9.27 ; cp Matthieu 24.15-21).
Gabriel donne quelques détails sur la dernière septaine mais l’Église n’est jamais mentionnée parce qu’elle a été enlevée dans les cieux. Suite à des événements qui ne nous sont pas rapportés, l’Antichrist conclut une alliance de paix et d’assistance militaire avec Israël et se porte garant de sa sécurité dans son pays. Par cet acte apparemment bienveillant, il se déclare prince de paix. Mais après trois ans et demi, il révèle sa fourberie en rompant l’alliance qu’il a conclue ; il met fin au système lévitique et commet un acte religieux exécrable dans le Temple reconstruit. Selon l’Apocalypse de Jean, le faux prophète installe une image de l’Antichrist dans le Temple avec obligation de l’adorer (Apocalypse 13.14-15). Cette abominable profanation durera jusqu’au retour de Jésus-Christ, et alors, l’Antichrist et le faux prophète à son service qui sont les deux bêtes de l’Apocalypse, sont jetés dans l’étang de feu (Apocalypse 19.20). L’Éternel utilisera l’Antichrist pour briser et extirper l’esprit de révolte de son peuple rebelle et l’amener à la foi en son Messie Jésus-Christ.
La troisième année (536 ou 535) du règne de Cyrus empereur de Perse, Daniel reçut une révélation qui est authentique et annonce de grandes calamités. Daniel fut attentif et comprit la vision (Daniel 10.1).
La vision des chapitres 10 à 12 traite le même sujet que le chapitre 8 qui prophétise la victoire de la Grèce contre la Perse, ainsi que les guerres entre les monarchies égyptienne et syrienne issues de l’empire d’Alexandre le Grand. Cependant, ici la vision est beaucoup plus développée, surtout en ce qui concerne la dynastie syrienne des Séleucides d’où est issu la « petite corne », l’infâme Antiochus IV Épiphane. Cela fait déjà deux ans que Cyrus a autorisé les Juifs à rentrer chez eux et à reconstruire le Temple. Mais Daniel reste où il est car, en tant que haut fonctionnaire et âgé de 85 ans, il est plus utile à son peuple à Babylone qu’à Jérusalem en train de déblayer les gravats d’une main et tenir une épée de l’autre main.
En ces jours-là, je pris le deuil durant trois semaines entières. Je ne touchai à aucun mets délicat, viande ou vin, et je ne me frottai d’aucune huile parfumée (Daniel 10.2).
La détresse de Daniel et la raison de sa prière d’humiliation sont dues à l’opposition des païens aux Juifs qui reconstruisent le Temple. Le livre d’Esdras raconte leurs déboires. Le pire est que Cambyse II, fils de Cyrus est roi de Babylone depuis l’an 535. Or, c’est un méchant homme hostile aux cultes étrangers et aux Juifs.
Le vingt-quatrième jour du premier mois, je me trouvai sur la rive du grand fleuve Tigre. J’aperçus alors un homme vêtu d’habits de lin qui portait une ceinture d’or autour des reins (Daniel 10.4-5).
C’est le mois de Nisan, le premier de l’année religieuse, à cheval sur mars-avril. Après avoir terminé ses jours de deuil, Daniel se rend au bord du fleuve où il aperçoit un être angélique qui porte à la fois une tenue de prêtre et un emblème de royauté.
Son corps luisait comme de la topaze, son visage flamboyait comme l’éclair, ses yeux étaient pareils à des flammes ardentes, ses bras et ses pieds avaient l’éclat du bronze poli, et sa voix retentissait comme le bruit d’une grande foule (Daniel 10.6 ; cp Ezéchiel 1.7,13,16,24 ; Matthieu 17.2 ; Apocalypse 1.13-18).
Ce passage fait penser à la description de Jésus dans le livre de l’Apocalypse. La dignité de cet être céleste correspond au « Prince de l’armée céleste » ou « Prince des princes » (Daniel 8.11, 16), c’est à dire l’Ange de l’Éternel, une pré-incarnation de Jésus-Christ.
Je fus seul à voir cette apparition mais les gens qui étaient avec moi furent soudain saisis d’une grande frayeur et coururent se cacher. Je suis donc resté seul à contempler cette apparition grandiose. Je suis devenu tout pâle et me suis sentis défaillir. J’entendis le personnage parler et au son de sa voix, je me suis évanouis, la face contre terre (Daniel 10.7-9 ; cp Actes 9.7).
Daniel est avec sa garde et ses serviteurs. Alors qu’il était à l’aise avec l’ange Gabriel, il est terrassé par cette apparition, et pourtant c’est un homme pieux qui n’a pas d’égal et qui mène une vie irréprochable.
Alors, une main me toucha et me fit me redresser tout tremblant que j’étais sur mes genoux et sur mes mains. Puis il me dit : Daniel, homme bien-aimé de Dieu, j’ai été envoyé vers toi. Mets-toi debout et sois attentif à mes paroles. Pendant qu’il me parlait, je me relevai tout tremblant (Daniel 10.10-11).